Littérature/L’Afrique et la culture, un rapport complexe !

Par Yacouba Sylla*

Le Poète-Ecrivain, Expert en droit internationale de l’homme et président de l’Ong Lire et Savoir au tunnel de la Fraternité (LISAF), Yacouba Sylla nous décortique le sens de ses ambitions littéraires. « Quand on a tout perdu, il nous reste notre culture… »

« L’encouragement est aussi nécessaire à l’écrivain génial  que la Colophane a l’archet du virtuose ». D’après Kozma Proutov dans pensées et aphorismes:

Ceci pour dire que nous rendons un hommage homérique à tous ces artisans de la lumière, les philosophes, les écrivains, les historiens, les poètes, les chercheurs, les conteurs, les artistes, les chercheurs, les scientifiques, les sociologues, les anthropologues et archéologues etc … Qui à  travers le résultat de leur travail où leurs œuvres contribuent à donner plus de lumière à l’humanité.

On sort toujours riche de savoir après avoir parcouru une œuvre scientifique, un essai intelligemment boutonné ou un Roman poétiquement narré avec un bon début , un milieu cohérent et une chute bien rythmée.

Sans même se soucier de l’énergie dépensée, l’important travail de recherche pour donner un contenu à ce qu’on appelle une œuvre de l’esprit.

En la matière, les pays occidentaux en ont pris très tôt conscience, de la place prépondérante de la culture, la préservation de celle-ci, la valorisation des figures emblématiques historiques, les œuvres d’art et les sites historiques.  Au point que la culture et le tourisme sont devenus deux entités interdépendantes, l’une ne peut aller sans l’autre.

L’Afrique traîne encore les pas, berceau de l’humanité avec une civilisation riche d’hommes et d’histoires doit  nécessairement changer de paradigmes, décomplexifier son histoire, assumer son histoire en dépit des pérégrinations et les vicissitudes enjambées souvent contre sa volonté sur le chemin de son progrès.

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Certes, présenté sur un tableau le rendant moins fier, un tableau de plus de 400 ans d’esclavages, la colonisation et le grand rêve débout des indépendances parfumées de coopérations, pourtant … Le continent africain est si riche de sa civilisation, sa culture mais si pauvre de curieux ou de fouineurs parmi ses enfants qu’elle demeure inexploitée. Un fonds inestimable très mal appréciée par sa jeunesse du fait de peu d’intérêt qu’affiche ses dirigeants.

Nous saluons le travail remarquable de l’Unesco dans sa quête permanente même en temps de péripéties de préservation, de protection, de vulgarisation des cultures d’ici et d’ailleurs pour une meilleure transmission des valeurs justes et nobles aux générations futures.

La part de la culture dans les budgets et l’économie mondiale n’est pas à négliger, un agrégat plus qu’important eu égard sa contribution dans le Produit intérieur brut(PIB) national. Il suffit d’y voir le nombre de visiteurs en France ou partout en Europe des galeries d’art, les châteaux du XVIème  siècle, les Basiliques, la Tour-Eiffel, les sites historiques etc …  Sans oublier l’industrie grandissime cinématographique Hollywoodienne des USA avec des centaines de milliard de dollars qu’elle engrange pour le trésor public Américain.

Il est temps pour l’Afrique la mise en place d’une meilleure stratégie adéquate   pour la vaporisation de nos cultures, nos œuvres d’art, nos sites culturels et historiques, la pérennisation de nos figures emblématiques historiques, par des actions concrètes tout en demeurant ouvert.

Pour ce faire, il me plait de rappeler cette maxime  de Esope, la vipère et l’hydre, monde Grec : « Quand on a besoin du bras les secours en paroles ne servent de rien ».

*Écrivain, poète, Expert en droit international de l’homme, Président de l’Ong Lire et savoir au tunnel de la fraternité (Lisaf)