Politique: Déclaration de la NACIP de Sam l’Africain sur la reforme de la CEI
La NACIP (Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie) a produit, ce mardi 25 juin 2019 une déclaration sur la reforme de la CEI. Lecture!
Déclaration de la NACIP (Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie)
Le Gouvernement ivoirien a tenu une séance plénière, le mercredi 19 juin 2019, avec certains partis d’opposition marquant la fin des discussions sur la réforme de la CEI engagées depuis janvier 2019. La NACIP, parti légalement constitué qui a joué un rôle de facilitateur dans le rapprochement entre le gouvernement et l’opposition, n’a pas été associée aux différentes rencontres malgré les démarches successives effectuées par courrier auprès du premier ministre pour relever le fait et lui demander de bien vouloir prendre en compte tous les partis politiques, dans les débats portant sur la réforme de la CEI.
Faisant fi de cette diligence, le gouvernement ivoirien a intentionnellement choisi de s’entourer de partis non significatifs, sans siège ni statut juridique pour accomplir ce qu’il sait le mieux faire: le braquage de l’instrument constitutionnel.
La CEI étant un organe indépendant et impartial qui protège le droit à l’égalité devant le suffrage et un instrument qui organise la dévolution des mandats électifs dans la paix et le respect des droits de tous, sa manipulation par le parti au pouvoir constitue inéluctablement une violation flagrante et inacceptable de la constitution ivoirienne.
Attachée au respect de la loi fondamentale et à l’indépendance de l’organe en charge des élections dûment consacrée par la constitution en son article 51, la NACIP ne saurait se rendre complice de cette mascarade en préparation capable de sombrer une fois de plus la Côte d’Ivoire dans une crise imparable.
En foi de quoi, elle se réserve le droit de ne pas reconnaitre les résultats des travaux issus de ce processus entièrement biaisé, et de saisir l’Union Africaine, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et l’Union Européenne aux fins de contraindre le Gouvernement ivoirien à associer tous les acteurs concernés dans la mise en place consensuelle d’un instrument de gestion des élections, propice à des scrutins transparents, réguliers, libres, justes et crédibles.
Fait à Abidjan le 25 juin 2018
Le Président de la NACIP
Sam l’Africain