Présidentielle gambienne : Tous les indices du compte à rebours de la déportation, en terre africaine, d’un nouveau conflit entre Washington et Moscou.
Par Christ Zorro Afriquematin.net
Le braquage électoral du président sortant de la Gambie, Yayah Jammed, et la réaction musclée de la C.E.D.E.A.O, lors du 50eme sommet à Abuja, en disent long sur l’imminence d’un conflit dans lequel les principales puissances internationales sont prêtes, une fois de plus, à en découdre par alliés interposés.
« Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter le résultat de l’élection présidentiel », tel est en substance le résultat du communiqué final de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la C.ED.E.A.O, avec en prime la décision des principaux gouvernants de l’organisation de se rendre le 18 janvier prochain à Banjul pour l’investiture de Mr Barrow. Quand on sait que la principale organisation sous régionale ouest africaine à tendance à s’aligner sur les décisions de paris, on sait désormais à quoi s’en tenir.
La Russie quant à elle, s’est prononcée sur la situation en Gambie, au travers de son chef de la diplomatie, Serguei Lavrov : « Le 1er décembre, la République islamique de Gambie a tenu une élection présidentielle. Selon ses résultats, le chef de la coalition des partis d’opposition, Adama Barrow, a gagné. Dans le même temps, le 9 décembre, l’actuel président Yahya Jammeh a déclaré que des violations ont été commises lors du dépouillement et a appelé à une nouvelle élection. Moscou suit de près l’évolution de la situation et exprime l’espoir que les différends seront réglés dans les limites de la loi», prenant ainsi le contre-pied des décisions de condamnation du leader Gambien par Washington et Paris.
Pour rappel, la Gambie de Yaya Jammed, avait, en septembre dernier, signé un accord de défense avec la Russie, pour l’assistance et la formation technique aux forces armées Gambiennes. Le ton de la déclaration officielle des autorités Russes semble conciliant en faveur du leader Gambien En est-ce assez pour que la Russie ferme les yeux sur les agissements du président sortant Gambien ? Tout porte à le croire quand on sait que la Russie ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il s’agit de donner sa position sur un sujet.
L’horizon sociopolitique gambien semble s’obscurcir de plus en plus et ne laisse présager aucune lueur d’espoir pour les jours avenirs.