Fuite du Cacao vers le Ghana/ La légèreté des éléments des forces de sécurité mise en cause

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

 Des corps habillés  seraient-ils complices des trafiquants ghanéens dans la fuite de notre cacao vers le Ghana ? Tout porte à le croire. Des informations crédibles font état de ce que les éléments des forces de commises à la sécurité des biens se montrent complices des trafiquants.  De Niablé à Manzanouan en passant par Ebilassokro et Apprompronou, le constat est visible et écœurant et édifiant. « L’Etat de Côte d’Ivoire a vraiment mal fait de ne pas s’entendre avec le voisin ghanéen avant de fixer le prix à 700f/kg. C’est devenu une vache à lait pour nos forces de l’ordre. Ils menacent les jeunes gens que les comités de suivi départementaux de cacao envoient aux  frontières pour contrôler le trafic », révèle un producteur. Ces jeunes gens aux mains nues ne font pas leur affaire. Il y avait même eu une révolte des jeunes dans la sous-préfecture de Damé, ayant constaté que les trafiquants versent de l’argent à nos corps habillés pour la traversée des frontières avec le produit. Le président d’une coopérative de la région atteste que  « l’Etat tombe dans  la plaisance, que peuvent faire ces enfants aux mains nues ? Au début ils étaient déterminés mais on ne leur donne plus rien pour les motiver. Il y a deux groupes sur le terrain. Ils ont changé de combat: les enfants eux mêmes font des arrangements avec leurs propres frères qui achètent pour les ghanéens. Les éléments des forces de l’ordre commis à défendre cette activité illicite,  ils se font eux-mêmes complices», ajoute-t-il amer.  

Voilà qui clair ! On ne fait rien pour empêcher la fuite du cacao vers le Ghana. C’est de la théorie. Il va falloir changer de méthode, la campagne étant éventuellement longue si la Côte d’Ivoire veut bien le cacao de qualité de l’Est mais surtout atteindre ses objectifs. Sauf qu’il est  des sociétés coopératives dignes de ce nom qui ont des leaders à leurs têtes, veulent par patriotisme et pour sauver l’image de la région et leurs coopératives sont déterminées. Mais comment faire réussir ce combat ?