Amoinkanoukro (Bouaké) – N’dri Yao Simon/ « J’appelle à une synergie pour le développement du village et de la région »  

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Réalisée par Brou François – Afrique Matin.Net 

Opérateur économique et acteur de développement, N’dri Yao Simon, force l’admiration des populations du canton N’dranouan et fait la fierté  de ses parents  de  Amoinkanoukro, dans la sous-préfecture de Bouaké. L’homme se dévoile et parle de ses actes et priorités, sans oublier les objectifs qu’il nourrit  pour l’éclosion de sa région. 

En marge des  70 ans du Pdci-Rda organisée le dimanche dernier au stade de Bouaké, un  événement de taille a meublé cette cérémonie. L’organisation d’un tournoi de football regroupant des équipes masculines et féminines des  cantons N’dranouan, Phari, Saa et Ahali. En votre qualité de membre du Bureau politique, Conseiller régional dudit parti, quels ont été vos sentiments et quel était votre objectif en organisant cette compétition?

Merci à www.afriquematin.net  de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer pour la première fois dans ses colonnes. Alors, l’objectif visé en organisant ce tournoi, bien sûr en présence des chefs traditionnels et coutumiers, était  pour moi, de chercher une certaine unité, une cohésion entre tous les fils et filles des différents villages qui composent le canton Faafouê, Ahali, Phari, Saa. Mais également, je récolte un sentiment de joie qui a permis également de nous retrouver. Nous avons senti à un certain moment que l’ambiance  a perdu un peu de sa verve, d’où, il fallait ce petit championnat pour raviver la flamme de la solidarité. Et l’on a vu  que l’ambiance qui  était un peu décousu entre toutes ces entités est revenue. Les liens d’amitié qui existaient entre la jeunesse ont été renforcés et consolidés. C’est ça l’objectif. C’est l’unification des esprits des cadres qui était une valeur recherchée, car sans entente aucun développement ne peut être possible.

En votre qualité de président de la mutuelle de Amoinkanoukro, initiateur de cette unité que pensez-vous réellement faire pour apporter cette ferveur au sein des  cadres ? Bien sûr au niveau de votre canton.

Au niveau du canton N’dranouan, les actes que nous posons sont des actes exemplaires. Des actes qui interpellent tout un chacun pour un développement. Nous devons  apporter notre  soutien à la population qui à son tour doit approcher les cadres à l’effet d’être en phase pour les questions d’épanouissement. Une population sans organisation, il est clair que le développement ne s’en suivra pas. C’est pour cela que j’essaie de mener des actions à l’endroit de tous, afin de consolider les liens.

Quels sont les  actes concrets que vous avez posés et des actions que vous avez menées à l’endroit des populations et plus singulièrement du côté de votre village ?

Nous avons posé des actes annexes qui touchent la population. Notamment la cohésion que nous avons instaurée. On voit de temps à autres des jeunes aux côtés des adultes pour prendre part aux travaux champêtres. Ils ont reconstitué la cohésion sous mon auspice, et j’en suis fier. A leur profit, j’ai  fait cinq hectares de pépinière de cacao qui est à l’état d’expérimentation auprès de cinq planteurs du village. D’ailleurs cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une source d’encouragement. Je profite pour dire que le cacao  pousse bien dans notre région. Et ce qui se tient bien en basse-côte  se tient très bien dans nos forêts ici dans le N’dranouan. J’ai appuyé  cette  action avec trois (3) hectares de plantation de palmier à huile, et le café qui lui sera également en expérimentation. Il faut rappeler que ces cultures de rente poussent à merveille dans nos forêts ici  à Kanoukro. L’étendue de ces actes de développement nous amènera  plus tard à initier la construction d’une petite unité industrielle ici, qui pourra apporter un plus à nous parents et vaillantes populations du canton N’dranouan. Mais pour atteindre ce but, il faut que la jeunesse soit bien formée. Nous ne baissons pas les bras, car nous avons foi en l’avenir pour Kanoukro.

Amoinkanoukro 2

Revenons au tournoi du football. Vos parents sont-ils satisfaits de cette initiative ?  

L’organisation de cette compétition avait un double sens. D’abord pour l’unité et ensuite pour des retrouvailles militantes. Faut-il le rappeler d’emblée que le canton N’dranouan n’a jamais tourné le dos au Pdci-Rda. La commémoration des 70 ans de notre parti a été une occasion pour nous, militants de revivre les temps glorieux de notre formation politique. La joie, la gaieté se lisaient sur le visage de nos parents. Ces moments de réjouissance se sont amplifiés par la victoire de l’équipe du canton N’dranouan (Bouaké) aux dépends de celle du canton Ahaliy (Brobo). C’est ce que nous recherchons et qui doit déboucher sur la consolidation des acquis que sont  la fraternité, la cohésion, qui sont sources de paix.

Quelles sont les preuves qui démontrent que votre canton reste toujours un bastion du Pdci-Rda ?   

Vous savez comme moi qu’il est difficile de se séparer d’un être cher. Le Pdci-Rda est un instrument cher au canton N’dranouan. Nos parents ont vécu et subi les affres de la crise politico-post-électorale. Malgré les intimidations ils sont restés sereins. Pendant mes fréquents séjours dans la région, je leur parle, je leur apporte le sourire, afin qu’ils puissent oublier. Nous leur avons expliqué le bien- fondé de l’appel de Daoukro lancé par le Président de notre formation politique Henri Konan Bédié. Car pour eux, c’est le développement qui compte. Et suite à une campagne bien civilisée que nous avons menée,  ils ont allié l’utile à l’agréable en apportant  la grosse note de gaieté avec plus 98% de suffrage exprimés au deuxième tour pour le candidat Alassane Ouattara aux élections présidentielles. Un score non négligeable. Voilà pourquoi je me réjouis  de dire   que le canton N’dranouan est un bastion du Pdci-Rda.  Nous en sommes fiers et nous en serons plus confortés dans notre position  aux prochaines  échéances à venir,  notamment le référendum qui pointe du nez. Le Pdci-Rda a eu le privilège de nous envoyer en mission dans le nord du pays, plus précisément à Minignan, mais surprise était  grande pour moi de constater que le nord ne vit pas que de Rdr. Tous les partis politiques y sont représentés, même le Pdci-Rda y a une assise confortable dans la région.