« Le site d’Abobo-Anador est le deuxième marché national avec trente cinq pour cent ( 35%) de bétail après celui de l’abattoir de Port-Bouet. Cette année, les commerçants font de bonnes affaires.Après avoir réceptionné vingt milles(20.000) bêtes, la semaine dernière, en provenance des républiques de Burkina Faso et Mali nous venons de passer une commande sept milles (7.000) autres qui arrivent incessamment.Les prix sont abordables parce que le gouvernement a tenu parole en veillant à la suppression des convoyages et les faux frais. » confie Dicko Djibril, président de l’association des éleveurs et vendeurs de bétail d’Abobo-Anador (Garbal). Nous l’avons rencontré ce mardi 29 août, à 48 heures de la célébration de la Tabaski,sur un marché bruyant ,grouillant de monde où se négocie les prix des moutons.
On a pu constater que les prix des bêtes de taille moyenne se négocient entre 60.000 et 90.000 francs et les plus volumineux et dodus entre 120.000 et 180.000 francs.« On ne peut vendre un mouton de 70 kg à 70.000 francs après l’avoir nourri et engraissé pendant cinq ans. Des gens parlent de ce qu’ils ne maîtrisent pas. » explique Dicko Djibril qui dit ne pas supporter que des commerçants suspects qui ne sont pas reconnus dans les fichiers de l’association viennent proposer des animaux d’origine douteuse au bord de la route. Il attire l’attention des clients qui aiment la facilité leur possibilité d’acheter des bêtes volées pour offrir en sacrifice.
Avant de saluer le pleine implication du gouvernement dans l’approvisionnement des bétails, cette année. » Nous exprimons notre reconnaissance au gouvernement qui s’est pleinement impliquée dans l’approvisionnement des bêtes.Ils ont tenu parole.Le convoyage est devenu un souvenir lointain. Cette année,il n’ y a pas eu de tracasseries routières si bien que les animaux nous ont été livrés à temps et sans frais aucune.Au cours de la réunion préparatoire à la préfecture d’Abidjan on nous avait demandé de passer une bonne commande pour satisfaire la clientèle.Tout en nous rassurant qu’il y aura un dispositif de sécurité autour de nous.Ce qui a été fait. » fait-t-il remarquer.
Cependant Djibril rappelle le fameux problème de site auxquels sont confrontés les vendeurs de bétails à l’exception de l’abattoir central de Port Bouet. En effet le site actuel des éleveurs et vendeurs de bétail d’Abobo-Anador est un site provisoire; ce qui veut dire que ces commerçants sont en instance d’expulsion. C’est pour quoi ils souhaitent que le site leur soit cédé définitivement pour la mettre en valeur. C’est à dire construire une clôture et des abris sur les 22 enclos qui composent le site ,outre le tiers (1/3) qui est occupé par les boeufs. Mieux, l’association Garbal souhaite l’extension même de ce site avec pour perspectives de détenir les cinquante pour cent (70%) du marché du bétail national, à l’horizon 2020.