Journées Africaines des Forêts, de l’Eau, de l’Énergie, de l’Agriculture et du Climat : le Refacc crée un pool de 50 journalistes spécialistes.

Par Serikpa Djeckou De Sylva – Afrique Matin.Net 

Les journées du Réseau Africain des Experts pour les Forêts, l’Agriculture, l’Énergie et le changement climatique qui se sont déroulées les 27 et 28 juin 2018 à l’Hôtel du District à Abidjan Plateau ont fermé leurs portes par une grande recommandation : « La mise en place d’un pool de journalistes et communicants sur les bonnes pratiques écologiques ».

Il est revenu aux panélistes Marius Aka Fils, journaliste et Patrice Gnadja, journaliste environnementaliste, de relever dans leurs différentes communications, l’urgence de créer un pool de journalistes africains formés, outillés avec un regard critique sur les questions liées au climat et capables de vulgariser les bonnes pratiques écologiques. Face aux menaces des effets des changements climatiques, Marius Aka a regretté que les journalistes soient beaucoup sur le terrain politique : « Nous invitons nos consœurs et confrères de s’investir dans le domaine de l’environnement pour permettre aux populations de mieux cerner les bonnes pratiques durables et contribuer ainsi à la conservation de la biodiversité », a-t-il déclaré avant d’indiquer que pour y parvenir, il faut une formation solide des journalistes car le domaine de l’environnement est très vaste : « Un journaliste mal formé est un danger pour les populations » a-t-il insisté.

Patrice Gnadja, après avoir rendu hommage à feu Pr Laurent Aké Assi pour ses grandes recherches sur la forêt tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique, a parlé de son expérience personnelle : « Avant de rejoindre le monde de la presse, je faisais partie de la grande famille des forestiers. J’appartiens toujours à cette famille. J’ai côtoyé des experts avant de m’inscrire à l’Istc et embrassé aisément la carrière de journaliste ». Il a soutenu que si l’on constate que les nombreuses conférences et accords n’ont apporté aucune solution au problème du développement durable, c’est que le concept n’a pas encore pénétré la conscience réelle des populations par manque de journalistes spécialistes en Afrique. Il a demandé aux journalistes de prendre leur place entant que porte voix des populations pour une meilleure sensibilisation.

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 Commandant Yao Marcel, président du Refacc dira qu’il s’agit de combler l’absence de spécialistes dans le milieu de la presse en Afrique avant d’indiquer que les pays africains ont les mêmes préoccupations : «En Afrique, les pouvoirs publics s’activent presque quotidiennement pour juguler cette crise environnementale et climatique. Mais les résultats obtenus sont loin des objectifs visés. Face à cette situation, il est temps que l’Afrique réfléchisse d’une même voix en mettant en place ce réseau pour venir en aide à nos populations, d’où la création du Refacc pour l’élaboration d’un plan stratégique et surtout pour l’appui à la recherche des financements », a-t-il soutenu. Un constat approuvé par les différentes délégations étrangères pour dire qu’il est temps d’agir de façon concrète pour l’amélioration des conditions de vie des populations africaines.

Durant ces deux jours, les participants ont tous reconnu les progrès réalisés par l’Afrique dans les différents domaines, mais le manque de divulgation et de promotion par une presse spécialiste d’investigation et responsable a été un frein à la mise en œuvre des bonnes pratiques écologiques par les populations. C’est sur des acclamations que le Directeur Exécutif du Refacc a clos les journées 2018 pour annoncer les journées du Refacc en mars 2019.

djeckoudesylva@gmail.com