Distinction : Le Pr Lezou Dago Gérard Honoré par l’UFR LLC et la Chaire UNESCO pour la culture de la paix.
Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net
Ce vendredi 30 novembre 2018, l’amphithéâtre A de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody à servi de cadre à la cérémonie d’hommage que l’Unité de Formation et de Recherche Langues, littératures et civilisations (UFR LLC) de ladite Institution et la Chaire Unesco pour la culture de la Paix ont rendu à l’éminent professeur, homme de culture et acteur de développement, Lezou Dago Gérard.
Professeur titulaire des universités depuis 1993, Ancien vice-président chargé de la planification à l’ex université nationale de Côte d’Ivoire (Aujourd’hui Université Félix Houphouët Boigny), ex- directeur de l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturel ( INSAAC), Actuel titulaire de la Chaire UNESCO pour la culture de la paix . C’est à ce personnage multidimensionnel que les siens ont tenu à rendre un hommage mérité au terme de la brillante carrière académique qui fut la sienne.
Dans son allocution, Le professeur Coulibaly Adama, Doyen de l’UFR LLC, a tenu à préciser à l’ensemble des invités le point focal de la cérémonie : « marquer notre reconnaissance à notre maître, à une sommité qui n’a nullement ménagé ses efforts des décennies durant, pour semer, faire croitre et donner à cette nation des ressources humaines à la dimension de ses aspirations ». Après avoir énuméré quelques traits singuliers qui caractérisent l’éminent homme de lettres Il a clos son propos à l’endroit de l’élu de la cérémonie qui, depuis 1997, a fait de la Chair Unesco pour la culture de la paix, un « label de qualité » internationalement reconnu. « C’est toujours normal de faire des hommages à quelqu’un mais c’est encore mieux de le faire du vivant de celui-ci ». Ces propos sont de Mr Joao De Deus, directeur de la Fondation Edouardo Dos Santos. Tout en manifestant sa reconnaissance à l’endroit de l’éminent professeur de langues pour son implication dans les actions de développement partout en Afrique, il a émis le vœu de voir inscrire le nom de l’actuel titulaire de la Chaire Unesco pour la culture de la paix, au fronton d’une salle de l’Université FHB. « C’est un homme pour l’Afrique » a-t-il tout simplement conclu.
De nombreux témoignages relatant le vécu quotidien et la vie professionnelle de l’homme de culture ont ému plus d’un membre de l’auditoire et édifié l’assistance quant aux valeurs réelles sur lesquelles le Maître a bâti sa réputation. Depuis le Professeur Kouadio jusqu’à la ministre Eudoxie Yao en passant par le Dr N’Golo, Directeur national de la commission de l’Unesco, le Ministre de la Culture et de la francophonie, Bandama Maurice, bien de personnalités ont tenu à marquer de leurs empruntes cette cérémonie. Tous ont été unanimes quant à l’humilité, le paternalisme de l’homme envers ses étudiants et sa rigueur professionnelle. Le point culminant de cette série de témoignages a été celui du maitre de conférences, Simonne Daniel Lezou, Vice Doyenne de l’UFR langues, littératures et civilisations de l’université FHB, Fille de l’illustre personnage du même nom. « Le livre, la toge et le parfum sont l’univers que mon père et moi avons construit ». Le public a eu droit aux confidences retraçant des pans de l’intimité d’entre l’homme de lettres et celle qui porte dorénavant sur ses épaules la lourde charge de la pérennisation de tout un symbole.
Il est revenu à l’hôte du jour, au terme de la cérémonie hommage faite à son honneur, de plancher sur le thème ‘’ Du roman africain à la culture de la paix’’. Après avoir disséqué la problématique du thème en faisant ressortir toute la dynamique de la notion de diversité propre à la culture africaine que les auteurs peignent dans leurs écrits, il est revenu à la finalité qui traduit le mieux le leitmotiv de ces auteurs : « l’écriture littéraire est une quête de liberté ». Il a en outre attiré l’attention sur le non sens que constitue la guerre des méthodes littéraires. Pour l’éminent homme de lettres « la diversité, la paix et le développement » doivent être l’épine dorsale sur laquelle devrait s’appuyer l’essentiel de ce qui motive toute plume. Et pour conclure, il a insisté sur cette vérité essentielle : « La diversité est le fait de la culture. L’humanité est Une et est la finalité du développement ».
Il est bon de rappeler que le Pr Lezou Dago Gérard est marié et père de 7 enfants.