Agroécologique/La sécheresse suspend toutes les activités champêtres
Enquête réalisée par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
« Pour n’être pas heureusement-, la sécheresse n’en touche pas moins assez souvent de larges fractions du territoire », disait C. Gaultier. En Côte d’Ivoire, nous assistons depuis quelque temps, l’arrêt des travaux champêtres, faute de pluies.
Du nord au Sud et d’Est à l’Ouest les activités champêtres sont suspendues, du moins, arrêtés. Les parcelles nettoyées pour abriter de nouvelles cultures n’ont pu être encore brûlées notamment dans les zones de savane, au risque de provoquer des incendies ou feu de forêts.
Dans le Sud et Sud-Ouest tout comme à l’Est les cultivateurs et producteurs n’ont pu, à ce jour, déterrer les tubercules d’ignames de la saison dernière. « Nous avons fini de nettoyer l’espace qui va nous permettre de cultiver les tubercules d’ignames. Mais avec l’harmattan, le soleil est accompagné d’un vent est très violent et on ne peut prendre le risque pour mettre le feu aux talus qui ont séché », nous confie Konan Kan Alain, cultivateur à Ouellé, dans la région de l’Iffou, joint au téléphone.
Si dans cette région du Centre-Est du pays la majorité des paysans ont déjà apprêté les sols pour les prochaines cultures, les réalités ne sont pas les mêmes dans le Sud-Ouest du pays où on se soucie encore des pluies pour déterrer les tubercules d’ignames. « Les dernières pluies que nous avons reçues dans notre zone ici datent du mois de décembre dernier, nous n’avons par conséquent pas encore déterré les ignames. A plus forte raison préparer un autre sol pour de nouvelles cultures. Même les bas-fonds qui devraient servir à abriter la riziculture sont à sec », fait savoir Djè Kouamé André, planteur dans la commune de San Pedro, qui nous a également joints pour nous faire partager son inquiétude.
Dans l’Indénié-Djuablin, à l’Est du pays, les populations ne se souviennent plus de la date des dernières pluies dans la région. Pour EdjaKouamé, « on ne sait plus quand il a plu dans la région d’Abengourou, tout a séché, on attend tous et avons les yeux rivés vers le ciel comme dans l’attente du messie », fait-il remarquer.
Si cette situation agroécologique perdure, les conséquences pour les paysans et populations des régions du centre et de l’Est, seront dramatiques.