Désordre: Pourquoi un Festival international à Dabou alors qu’il existe déjà le YAYE DE DABOU?

Par Léon SAKI – Afrique Matin.net

Lancement du Yaye de Dabou

Les rivalités malsaines qui font sombrer Dabou, cet illustre département aux immenses richesses culturelles et intellectuelles dans l’attardement social et économique, ne semblent pas prêt de prendre fin. Si la région toute entière a été affectée par les palabres de personnes, les orgueils et les rivalités politiques, au point de connaitre une décrépitude totale, les hostilités se sont transportées sur l’arène culturelle avec le lancement de deux festivals rivaux sur le même terrain. On a pour coutume de dire que  » plusieurs viandes ne gâte pas la sauce ». Mais dans le cas de Dabou, il s’agit de « viandes » qui refusent d’être dans la même sauce.

Voici l’origine des palabres

Lath Meless, un jeune originaire de Dabou, organise en 2013 un séminaire à l’hôtel AKPARO de Dabou, à l’initiative de son association créée en 2008 dénommée le  » SOCRAFF NGBAFRE DE DABOU ». Cette importante manifestation à laquelle ont pris part tous les intellectuels du département, les dépositaires du pouvoir Odjoukrou et les autorités administratives produit alors comme recommandation, l’organisation d’un festival à l’instar de l’Abissa de Grand-Bassam afin de mieux vendre la riche culture du terroir. Ainsi voit le jour LE YAYE DE DABOU après plusieurs mois de travail et de rencontres entièrement financés par le jeune Lath Meless.

La Mairie de Dabou, à cette période dirigée par Sess Soukou Mohamed, prend connaissance du dossier et se rend compte de la pertinence du projet. Elle approche Lath Meless et décide de dégager les moyens au travers de la génération Obao pour le financement du Yaye de Dabou. Lath Meless se voit alors investi Commissaire Général et la première édition est organisée avec un succès épatant. Mais voilà qu’aucun bilan n’est fait et pourtant, selon les textes de l’association  » SOCRAFF NGBAFRE DE DABOU », l’argent généré par l’organisation du Festival doit servir à réaliser des projets communautaires dans les villages sinistrés de Dabou.

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Sébastien Lath Meless, Propriétaire du Yaye de Dabou

Pour avoir réclamé le bilan de la première édition du Yaye de Dabou, Lath Meless est déchu de son poste de commissaire général par les nouveaux organisateurs avec à leur tête le Ministre Essis Esmel, le Maire de Dabou et un certain Yannick Nomel, chef de cabinet de l’ex Maire. Cette attitude cachait une intention de s’approprier le festival, et le trio puschiste ignorait que Lath Meless détenait déjà des documents de l’OAPI le déclarant propriétaire de l’événement. La deuxième édition du Yaye de Dabou aura donc lieu sans son promoteur, créateur et initiateur.

Il va alors s’engager une série judiciaire qui naturellement tournera à l’avantage de Lath Meless. Ce dernier, pour avoir osé affronter des caciques du pouvoir RHDP, se verra licencié, sans raison aucune, de son travail au FER (Fonds d’Entretien Routier). Laminé de partout notamment par les juridictions, la haute autorité coutumière (les Eb ebu) et la nouvelle équipe municipale qui a choisi de jouer la carte de la légalité, les anciens organisateurs jettent l’éponge et décident d’organiser le Festival international de Lodjoukrou, en faisant croire aux sponsors que le Yaye de Dabou change ainsi de dénomination pour des raisons d’internationalisation du festival.

Cette attitude de défiance, est une offense au peuple Odjoukrou. Pourquoi ne pas se mettre ensemble, conjuguer les efforts, comme l’a toujours prôné Lath Meless, pour donner plus de poids au YAYE DE DABOU? Pourquoi un Festival international de Lodjoukrou alors qu’il existe déjà le YAYE DE DABOU? N’est-ce pas là une autre forme de sabotage de la riche culture de ce département? Vivement que le Ministère de la culture se saisisse de ce dossier pour mettre un terme au désordre qui n’a que trop duré.

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