Présidentielle 2020/Adié Dominique, président du PRD favorable à une transition

Lors de la rentrée politique du parti dénommé « Pour la République et la Démocratie (PRD) », le samedi 8 juin 2019, le Président Adié Dominique a proposé une transition politique au terme du mandat du Président de la République, Alassane Ouattara. Nous vous proposons sa déclaration

« En réponse à cette proposition, le Président de la République est, lui-même, monté au créneau, lors d’une rencontre avec les Sénateurs pour fustiger toute idée de transition en ces termes : « Je vois certaines personnes nostalgiques qui demandent une transition. Cette transition pour aller où ? Alors que nous avons des institutions démocratiques ».

Pour le PRD, la question de la transition n’est pas une affaire de nostalgie. Il s’agit de sauver la Côte d’Ivoire qui vit une situation de ni Paix ni guerre et dont l’avenir est obscur.

En effet, en proposant une transition politique en Côte d’Ivoire, le Président du PRD, Adié Dominique a pris soin d’expliquer les raisons qui fondent cette transition. Il a notamment indiqué que la Côte d’Ivoire est encore en proie à des divisions, à la méfiance des uns à l’égard des autres. Les ivoiriens continuent de se regarder en chien de faïence. En un mot, la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire est semblable à une bomme à retardement qui peut exploser à tout moment.  

Il faut donc avoir le courage de régler les problèmes qui peuvent mettre à mal la paix et la stabilité du pays. La Côte d’Ivoire ne doit pas se permettre de vivre au rythme d’élections qui embrassent le pays et causent la mort de nombreux ivoiriens. C’est pourquoi, le PRD propose que les problèmes que sont entre autres:

  • La réconciliation nationale
  • La réforme de la commission électorale indépendante
  • Le découpage électoral
  • Le foncier rural
  • Les exilés et réfugiés politiques
  • Les prisonniers politiques
  • Les prisonniers de Droit commun qui croupissent dans les prisons sans jugement
  • Les audiences foraines
  • La fraude sur la nationalité
  • Les armes qui circulent
  • La sécurité des biens et des personnes
  • La sécurisation des élections
  • Les conflits intercommunautaires
  • L’immigration incontrôlée et la sécurisation de nos frontières
  • Le recensement des occupants des forêts
  • L’école ivoirienne
  • Etc…

Soient réglés avant d’aller à une quelconque élection. Car tant qu’on ne règle pas ces problèmes confligènes, ils resurgissent et constituent une menace permanente pour la paix et la cohésion sociale. Nous devons nous asseoir autour d’une table avec tous les partis politiques, la société civile et toutes les forces vivent de la nation pour évoquer tous les problèmes que connait la Côte d’Ivoire, faire un diagnostic et trouver des solutions pour éviter que  les élections soient toujours sources de conflits et de troubles.

Durée et cadre de la transition

La transition, telle que nous l’envisageons au PRD, sera effectuée dans une période de dix-huit (18) mois durant laquelle toutes ces questions vont être réglées afin de laver le linge sale en famille comme on le dit chez nous,  d’harmoniser les points de vue pour un environnement sociopolitique apaisée en Côte d’Ivoire.

Elle se fera dans le cadre d’une concertation nationale précédée d’états généraux éclatés dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire. La conclusion de toutes ces échanges se fera au cours des assises de la réconciliation nationale qui sera dirigée par un comité composés de toutes les sensibilités et acteurs politiques, religieuses, civiles, professionnels, et coutumiers cooptés par élections dans chaque région. Lesquelles éliront le président qui devra une personnalité neutre, non politiquement marquée.

En effet, il est temps pour l’ivoirien de comprendre que ce ne sont pas les élections qui apportent la paix. Mais c’est dans la paix qu’on organise de bonnes élections. Tant que le climat politique et social ne sera pas apaisé, nous ne pourrons organiser des élections crédibles, sans contestations et sans violence. Il en va de la responsabilité de tous les acteurs politiques.

En conclusion, il résulte de ce qui précède, que la transition n’est une affaire de nostalgie. Bien au contraire, elle procède d’une analyse pertinente du présent. Car, il n’est pas question de refuser la réalité que vivent les ivoiriens. Il faut avoir la force et le courage d’affronter la réalité et diagnostiquer les éléments du passé qui pourrissent le présent afin d’en tirer les leçons et construire l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Il faut préciser que la transition n’est pas une vue de l’esprit. En la matière, des pays africains tels le Rwanda et l’Afrique du Sud l’on positivement expérimenté et l’on réussit. En effet, ces pays ont  connus des crises aigues mais qui sont parvenus à se réconcilier pour devenir plus forts. Ces deux exemples éloquents interpellent nos consciences.

Le PRD persiste et signe pour dire qu’une transition politique, au terme du mandat du président Ouattara en octobre 2020 est plus que  nécessaire afin de vider tous les contentieux qui entravent la cohésion sociale en vue de parvenir à une réconciliation véritable et sincère, gage d’élections apaisées ».

 Fait à Abidjan le 11 juillet 2019

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Le président Adié Dominique