Etat-civil : 250 000 nouveau-nés ne sont pas enregistrés en Côte d’Ivoire

Par Aka Jean Mari – Afrique Matin.Net

Gnakpa Rémi, président  de l’Ong  SOS état civil a révélé, hier mercredi 27 mars au Grand Hôtel d’Abidjan qu’en Côte d’Ivoire, que  plus de 50% des nouveau-nés ne sont pas déclarés à l’état civil. L’orateur qui intervenait lors d’un panel organisé par le Réseau des professionnels des médias pour la lutte contre l’Apatridie (REPMA) a indiqué que la Côte d’Ivoire enregistre 800 000 naissances par an. Ce qui veut dire que parmi ces nouveau-nés 250 000 ne figureront jamais dans les registres de l’état-civil.

Dans le but de faciliter les déclarations de naissance, en 2018, l’Etat ivoirien a pris une loi. C’est la loi 2018-863 du 19 novembre 2018 à l’état civil. Mais  Gnakpa  Rémi s’est offusqué contre cette loi qui selon lui est aux antipodes des objectifs visés.

Il  explique qu’il est demandé aux parents qui n’ont pas pu faire la déclaration de naissance dans le délai prévu par la loi de faire recours à la justice pour l’obtention d’un jugement supplétif. Or,  dira-t-il, sur tout l’ensemble du territoire national, par an ce sont 12 000 jugements supplétifs que les tribunaux peuvent produire.  Ce qui veut dire qu’il existera toujours des  enfants  ne pouvant pas bénéficier de déclaration de naissance.

Ce lot d’enfants à risque d’apatride risque de gonfler le nombre des 700 000 apatrides déjà existants, a-t-il fait remarquer.

Paul K. un autre panéliste et conseiller technique au ministère de la Justice a, quant à lui, indiqué que la nouvelle loi sur l’état civil est bonne parce qu’elle permet de rapprocher les lieux d’enregistrement des naissances, des populations. Aussi, améliore-t-elle certaines procédures d’enregistrement à l’état civil. Toute chose qui permettra de lutter contre l’apatridie selon le conseiller technique.

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