CRISE AU BURIDA / La DG éclaire la lanterne des journalistes culturels.

A la faveur d’une rencontre d’échanges et d’information initiée par le nouveau président de l’Union des Journalistes Culturels de Côte d’Ivoire (UJOCCI), la directrice générale du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA), Irène Vieira, s’est exprimée face aux journalistes culturels hier jeudi 15 novembre.

Une initiative que Mme Vieira a fortement saluée avant d’expliquer à ses invités le mécanisme de fonctionnement de l’institution de gestion collective de droits d’auteur qu’elle dirige. Car, selon elle, « le journaliste culturel n’est pas là uniquement pour écrire sur ce qui ne va pas ou sur les faits anecdotiques mais plutôt pour informer, se former et former ». Et pour ce faire, Mme Irène Vieira prévoit de prendre en compte dans le programme du BURIDA des ateliers de formation afin d’outiller les journalistes culturels à mieux « faire leur travail » autour des questions relatives aux droits d’auteur. Elle est donc prête à mettre le pont entre la maison des créateurs et la presse culturelle afin que les informations vraies et utiles soient désormais diffusées sans être déformées. Contrairement au traitement de la crise actuelle qui secoue le BURIDA qui a contribué à ternir l’image que sa direction a redonnée à ladite institution depuis son retour aux affaires le 14 septembre 2011. « Depuis notre retour dans la structure, nous avons œuvré à ne plus faire la Une des journaux en faits divers. Et nous sommes parvenus à être une institution crédible eu égard aux nombreuses demandes de partenariat qui nous parviennent d’institutions sérieuses. Mais depuis le mois de juillet, tout cela s’est brisé. Tout ce que nous avons fait en 8 ans a volé en éclat en moins de 3 mois ! », a-t-elle regretté.

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Poursuivant, sans langue de bois, Mme Vieira a confié qu’« il n’y a pas de crise en réalité ». Car, à l’en croire, la crise profonde à laquelle nous assistons depuis quelques mois, est due simplement au fait que la majorité des artistes ne comprennent pas encore le système de répartition. A la limite, la DG du BURIDA fait l’objet d’accusations infondées. Qui éclaboussent, malheureusement, la maison des artistes. Et cela intervient dans une période sensible car en ce moment, Mme Vieira est en négociation avec des gros diffuseurs pour le paiement de certains types de droits pour le compte des artistes. Et cette situation pourrait desservir gravement à l’aboutissement de ces négociations. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle en appelle à tous les artistes car « dans la vie d’entreprise, il y a des hauts et des bas. Ce qui est important, c’est de préserver l’image de l’entreprise. On peut régler toute sorte d’affaire sans en faire du bruit. »

Face à ces grosses vagues, Irène Vieira dit qu’elle « est là par passion » et qu’elle n’a pas encore choisi de démissionner mais qu’elle est plutôt peinée. Avant de terminer, elle a exhorté les artistes à savoir raison-garder. Car le travail qu’elle abat à la tête du BURIDA a valu une reconnaissance même à l’international.

JM TONGA