Le Rdr de plus en plus isolé : Court-il vers sa fin ?
Par Fatime Souamée-Afrique Matin.Net
Entre le PDCI et le RDR, le divorce est prononcé. Les alliés d’hier se regardent en chien de faïence aujourd’hui. Les raisons de ce divorce ont été données par Maurice kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI le 27 septembre 2018 à Daoukro. Ce sont entre autres, la divergence de vue sur la marche à suivre du RHDP : « On fonctionne en fonction des intérêts du RDR qui nous dicte ses lois », a indiqué le ministre Guikahué.
Tout porte également à croire, que le président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro, vice président du RDR, semble avoir tourné le dos au parti de Mr Ouattara, avec le parrainage des ses propres candidats indépendants. Bien qu’étant loin du pays, ses hommes de main, dont Alain Lobognon, veille au grain en toute sérénité, en se demandant quelle instance du RDR, pourrait bien interroger Guillaume Soro sur son prétendu parrainage des candidats indépendants ? « Entendre Guillaume Soro ? Quelle instance ? Sur quel sujet» ? S’est-il interrogé le 2 octobre dernier. Mais bien avant ce jour, le ministre confiait ne plus se sentir à l’aise au sein du RDR, au cours d’une interview avec un organe de la place, le 15 mai 2017. « Je ne me sens plus au RDR. Nous devons demander pardon à la Côte d’Ivoire pour qu’on obtienne la libération des frères et sœurs. Laurent Gbagbo a été chef d’Etat, Simone Gbagbo première dame et vice présidente du groupe parlementaire. Ce sont des hommes forts, il faut l’avouer. Il y a un malaise, avançons les pions dans le sens de l’apaisement et on retrouvera la Côte d’Ivoire unie et forte », confiait le ministre Lobognon.
Alain Lobognon a par ailleurs, déploré l’attitude du RDR qui ne leur a pas apporté son soutien, quand lui et ses amis, étaient accusés de crime et de détournement de primes. « Nous avons été accusés de crime et nous n’avons pas senti, la solidarité du RDR ». Et il poursuit : «Celui qui est accusé d’avoir commis un crime, ne peut pas se retrouver là où se retrouve l’ensemble des procureurs et décider lui aussi comme un procureur » ? En s’interrogeant ainsi, Alain Lobognon visait selon les plus avertis, l’entourage d’Alassane Ouattara : « Ils ont été accusés et aujourd’hui alors que le Président n’a pas levé un petit doigt et qu’ils ont intégré des structures étatiques, à leur tour, ils accusent tous les autres, en étant dans les sillages du Président », affirme-t-il. Une déclaration du ministre qui en dit long sur la situation actuelle du parti de la case ronde.
Aujourd’hui, laminé par la réussite des candidats du PDCI et l’arrivée fracassante des indépendants, le pouvoir d’Alassane s’en remet à la fraude et au bourrage des urnes. Les cas des communes du Plateau, de Bassam, de Port-Bouët ne sont qu’une infime partie de la fraude.
Et c’est notre confrère Médiapart qui enfonce le clou : « De manière stupéfiante, les rapports de force sont en train de changer, des alliances se désagrègent et d’autres se constituent dans un enchaînement d’événements qui semble s’accélérer. En ligne de mire, l’élection présidentielle de 2020. Et au milieu, le président Alassane Ouattara, 76 ans, et son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), de plus en plus seuls.
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