Réconciliation nationale : Le ballet des désabusés et la valse des revanchards.

Par Christ Zorro Afriquematin.net

La fièvre de la réconciliation semble s’être emparée d’une partie des acteurs majeurs de la vie politique Ivoirienne. Volonté réelle de conciliation ou stratégies politiciennes ?

Il fut un temps ou même les plus sceptiques des annalistes  de la vie politique Ivoirienne n’auraient envisagés un rapprochement d’entre les grosse tètes du Rassemblement des Houphouetistes pour la Paix et la démocratie (RHDP, Coalition gouvernementale au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis 2011 et issue de la droite) et l’opposition historique. La valse des désabusés de la politique du mentor du rassemblement Des Républicains (RDR) est sur le point de sonner le glas de tous les pronostics en défaveur d’un possible retour de la gauche Ivoirienne au pouvoir.

«Le temps de se parler en Côte d’Ivoire est arrivé » a  laissé entendre Hamed Konaté, Fervent militant du RDR, parti au pouvoir, et émissaire  du président du parlement Ivoirien auprès du président Gbagbo et de Charles Blé Goudé, à la sortie de l’audience que lui ont accordé les célèbres prisonniers de Scheveningen. Qui aurait pensé un temps soit peu que l’ex-leader de la rébellion armée, qui multiplie depuis quelques temps les appels du pied en direction de la gauche historique en Côte d’Ivoire, franchirait le Rubicomb jusqu’à afficher par cet acte son désamour à l’endroit de sa famille politique et de mettre en péril la confiance  du  président Ouattara qui lui a permit de rengainer deux fois de suite au perchoir de l’hémicycle ?

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) n’est pas en reste de cette frénésie subite de réconciliation. Après Jean louis Billon, C’est au tour de l’Ex-première Dame Henriette Bédié d’être en attente d’être reçue par Simone Gbagbo. Selon des indiscrétions, l’objectif majeur que recherche le sphinx de Daoukro serait un rapprochement d’avec le courant du front populaire Ivoirien dirigé par Aboudramanne Sangaré, proche parmi les proches de  Laurent Gbagbo. En ligne de mire, la présidentielle de 2020 qui constitue pour le PDCI le point culminant de son combat contre la roublardise de son ancien allié.

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Mais de tout ce ballet, la palme revient au chef de l’Etat Ivoirien : Il aura réussit à se mettre à dos l’essentiel de la classe politique en réunissant autour du clan Gbagbo les acteurs politiques clefs de l’échiquier politique national. Nombreux sont les désabusés du système Ouattara qui voient en la réconciliation (sic) de tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire le talon d’Achille qui leur  permettra de prendre leur revanche sur celui qui est subitement devenu pour certains un dictateur. Si le ridicule tuait !