Steve Essis , président du Réseau Ivoiriens des Diplômés de la Diaspora(RIDD),« J’invite chacun des Etudiants de la diaspora à apporter sa modeste contribution pour le développement de la Côte d’Ivoire ».

Entretien réalisé par Hermance Lobognon(Stagiaire)

Marqueteur de formation, diplômé en management des organisations et président du Réseau Ivoiriens des Diplômés de la Diaspora (RIDD), Steve Essis dévoile   dans cet entretien accordé à www.afriquematin.net, la problématique des diplômés de la diaspora à s’insérer dans le tissu économique et professionnel ivoirien.

Pourquoi une telleinitiative ?

Le Réseau Ivoiriens des Diplômés de la Diaspora (RIDD)est une initiative des jeunes Ivoiriens diplômés qui ont eu la chance d’être formés à l’étranger et qui, après leurs formations ont constaté que, ceux qui vont à l’extérieur, via le financement de l’Etat de Côte d’Ivoire et après avoir terminé leurs formations,sur un échantillonnage de dix (10) diplômés, seulement deux(2) désirent revenir pour contribuer au développement économique de leurpays. A l’opposé, sur un échantillonnage de  dix(10) étudiants,qui, eux, vont avec des  fonds propres, décident de ne plus revenir,si aucun  moyen   d’incitation n’est en vue. C’est pourquoi, il était important pour nous de pouvoir créer cette plate forme de plaidoirie afin d’être pris en compte et  d’accompagner l’Etat dans l’insertion socio professionnelle des diplômés de la diaspora.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez aux seins de votre réseau?

En tant que Président de cette plate-forme, les difficultés que nous rencontrons se situent à deux niveaux. D’abord au niveau matériel, étant une jeune association, nous avons besoin de soutien de  tous ordres. Ensuite il  y a  certains bailleurs ou organismes Internationaux qui hésitent à – nous accompagner, parce que  nous sommes à notre première année d’existence, donc problème de notoriété.

Quelle est la contribution des étudiants diplômés de la diaspora dans le tissu économique de la Côte d’Ivoire ?

Aujourd’hui, il ne faut pas se le cacher, l’apport  de la diaspora dans le développement économique de la Côte d’Ivoire est assez. C’est pourquoi, au niveau du RIDD, nous  créons une synergie.  Parce que, lorsqu’on regarde les différentes sociétés et structures étatiques privés et publiques, il ya beaucoup de personnes de la diaspora qui sont entrés et qui contribuent au développement économique de notre pays. J’en veux pour preuve, les différents directeurs généraux. Celui  qui est à la tête de  la   Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (Rti), ainsi que le  Directeur Général des Ivoiriens de l’Extérieur, et celui qui est à la tete de Cote d’Ivoire Tourisme et plusieurs de chefs d’entreprises, sont de purs produits de la diaspora.

Qui peut être membre de votre réseau ? Les Ivoiriens formés en Côte d’Ivoire peuvent-ils faire partir du RIDD ?

Je commence par la suite de votre deuxième question. Les Ivoiriens formés en Côte d’Ivoire peuvent contribuer, parce qu’il faut dire que quand nous quittons notre pays pour aller à une destination quelconque pour apprendre etemmagasiner desl’expérience, nous sommes d’abord coupés  des réalités au plan locallorsque nous sommes de retour, et la compétition devient rude car, les personnes que nous avons laisséesici ne sont plus au même stade. La société, elle-mêmene nous impose uniquement que les meilleurs. Lorsque qu’on veut choisir  un blanchisseur, c’est le meilleur qu’on choisi. Il est donc important pour nous de pouvoir créer cette synergie. Tout comme le chef de L’Etat, dans sa politique de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, nous disons au niveau De notre structure, que l’émergence de ce pays  est possible uniquement  avec  la complémentarité de la main d’œuvre locale et celle de  la diaspora.

Quelles sont les conditions d’intégration de  votre réseau ?

Pour pouvoir intégrer le réseau, il faut d’abord partager nos idéologies. Lesquelles idéologies se conjuguent  en insertion socioprofessionnelle, en terme d’entreprenariat jeune, en terme de formation et aussi au niveau de l’encadrement académique. Comment réussir son cursus pour tous ceux qui désirent aller étudier à l’extérieur. En ce sens, les personnes du RIDD sont ouvertes à tous.

Quelles sont vos activités aux seins du RIDD ?

Au niveau du réseau, nous avons notre activité spécifique annuelle qui est celle « des Awards de la diaspora  estudiantine Ivoirienne », qui est une cérémonie organisée une fois dans l’année dans l’optique de primer les meilleurs étudiants de la diaspora Ivoirienne et voir dans quelle mesure ils peuvent participer au développement économique de la Côte d’Ivoire.

Parlant « des Awards de la diaspora estudiantine », cette année vous serez à votre 2ème édition, alors peut-on parler de bilan?

Je tiens à saluer tous ceux qui, de près oude loin, nous ont aidés lors de la première éditionen particulier certains de nos partenaires qui nous accompagnent. Il faut dire que la première édition a permis de créer des opportunités pour tous les lauréats de l’édition 2017. Aussi, faut-il reconnaitre que grâce à cette 1ère édition, le RIDD a pu augmenter le nombre de partenaire afin de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés.

 A quand la tenue de la seconde édition des Awards et à ce sujet avez-vous choisi un thème spécifique?

Nous voulons innover et cette fois-ci, nous donnons un aspect capitalà l’entreprenariat jeune au niveau de la diaspora estudiantine Ivoirienne. Cet événement se déroulera le samedi 11 Aout 2018. Pour cette 2ème édition, nous allons nous pencher  sur cette  thématique principale qui est « Quel accompagnement pour la diaspora estudiantine Ivoirienne ? ». Le sous thème« Revenir travailler en Côte d’Ivoire oui mais comment ? », sera également débattu.

Quelles sont les activités qui meubleront cette 2eme édition ?

Il aura des ateliers, des différents panelistes qui vont intervenir dans le but de pouvoir donner des orientations, des conseils et aussi des chefs d’entreprises qui seront présents et qui, en fonction des besoins et des attentes de leurs entreprises pourront recruter. Il y auraégalement des cabinets de recrutement qui vont nous accompagner dans cette démarche afin de pouvoir faciliter l’insertion des diplômés de la diaspora Ivoirienne dans le monde du travail.

La république de l’Inde était le pays invité par excellence lors de la première expérience, qu’en est-il pour la deuxième édition?

 Pour cette 2èmeédition, deux(2) pays sont à l’honneur, il y a le Maroc et la France, naturellement.

Pourquoi ces choix ?

Ces  choix  portéssur le Maroc et la France ont été arrêtés de manière consensuelle. Suite aux décisions Comité scientifique et exécutif, qui à la suite d’une réunion de travail extraordinaire, a été adopté à l’unanimité ces choix sur ces deux pays. De ce fait, tous les différents coordinateurs sont habilités à travailler dans ce sens.

Au terme de cette rencontre,  avez-vous un appel à lancer?

 Le bureau exécutif, de par ma voix, remercie toutes les  organisations nationales et internationales et  toutes les entreprises publiques ou privées qui ont  fait confiance au Réseau et qui nous accompagnent dans toutes nos actions et démarches. A cet effet, nous lançons un appel à tous les amis étudiants de la diaspora,qui hésitent encore, qu’il est possible de pouvoir réussir dans notre pays. Nous demandons à chacun de nous d’apporter sa modeste contribution pour qu’ensemble, au niveau du RIDD, nous puissions apporter un  plus  au développement de notre pays la Cote d’Ivoire.