CEI/L’opposition réclame une refonte
Sur les dix-sept membres de la Commission électorale indépendante, cinq posent toujours problème aux yeux des partisans de la réforme, à savoir les représentants de l’administration publique.
Hier mercredi 31 janvier, le porte-parole du Groupement de plaidoyer et d’action pour la transparence électorale, Fernand Gauze, déplore la présence de ces commissaires mandatés par des institutions de la République, dont la présidence. Le représentant de la société civile va -plus loin en réclamant une CEI moins politique, beaucoup plus technique, s’appuyant sur la compétence de ses membres en matière de gouvernance, et non plus sur des représentants désignés par les partis pouvant peser sur l’indépendance de la Commission.
Ces propositions ont été présentées à l’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, cette plateforme de partis d’opposition est conduite par Aboudramane Sangaré, le chef de file des frondeurs du Front populaire ivoirien. Pour affûter leurs arguments, la société civile et les opposants disposent d’un allié de poids, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Au mois de novembre 2016, cette dernière a prononcé un arrêt estimant que le fonctionnement actuel de l’Institution n’est pas conforme aux instruments internationaux, notamment la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance. En réaction, le gouvernement ivoirien a répondu que l’avis de la Cour était consultatif et non pas décisionnaire. Il faut aussi rappeler que les élections locales et sénatoriales sont prévues pour se tenir cette année.
Source : rfi.fr avec afriquematin.net