Coopération militaire maritime Franco-ivoirienne/La Marine nationale prête à défendre l’espace fluvial

 Par Brou François/afriquematin.net

 L’exercice African Nemo 17.8 qui s’est déroulé hier en mer ivoirienne s’inscrivait dans la continuité du sommet de Yaoundé de 2013. Basés sur ce processus, cet  exercice conjoint de sécurisation de l’espace maritime  et la lutte contre la piraterie maritime, offre l’opportunité de développer et renforcer les structures de sécurisation maritime des Marines riveraines du Golfe de guinée.

Au cours  de cette manœuvre de laquelle les Etats de la communauté économique d’Afrique centrale (Ceeac) et d’Afrique de l’ouest (Cédéao) se sont engagés à renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée.  Pour le thème  choisi, « la lutte contre le trafic de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) », il s’agissait de mettre en théâtre un scenario de Polpèche entre  le Germinal, frégate de surveillance française et Infanta Crisitna, un navire de patrouille espagnol  qui ont joué le rôle de navires de pêche procédant  de la pêche INN.   Cette action  a pris en compte  les opérations d’arraisonnements, de fouilles et de lutte contre la pêche illicite entre ces deux bâtiments et les patrouilleurs ivoiriens « le  Capitaine de Frégate Sekongo » et le bouclier.

Lancée au Gabon depuis le Port-Gentille  le jeudi 23 dernier, cette manœuvre  s’est jouée au Nigeria, au Sao Tomé, au Cameroun, et au Ghana avant de connaitre un couronnement.

Lors du point de presse tenu hier mardi 28 novembre 2017 à la base annexe de la maritime  nationale sise au Plateau du quai fruitier et animé conjointement par le Capitaine de Vaisseau Yéman Sran Achille, Chef du Bureau Emplois et Opérations et les Commandants des navires hôtes.  Faisant le bilan des activités, le Patron de cette entité de la marine  ivoirienne a rappelé que « cet exercice vise à entraîner et à renforcer le reflexe de nos hommes sur des cas concrets de sûreté et de sécurisation sur notre espace maritime. Nous profitons de chaque occasion d’exercices avec les marines plus fortes et plus expérimentées pour mieux aguerrir nos unités navigantes aux tactiques navales et la police en mer », a-t-il déclaré.  

Le Capitaine de frégate Gayraud Lafargue, commandant du navire le Germinal a, quant là lui noté que cet exercice «  est évidemment une simulation pour entrainer les Marines africaines sur des cas concerts de lutte contre la piraterie ». Dans cette approche, il a souligné aussi que, pour une efficacité des actions, les Marines locales doivent saisir  ces genres d’occasions pour s’évaluer sur le plan opérationnel et tactique, « afin de mieux venir à bout des fléaux qui menacent l’économie des pays à partir du golfe de guinée ». Ce classique lui a permis également de noter  la nette progression au niveau des marines, A cet effet, il  est  donc important que le pays dispose d’une marine qui a cette capacité de pouvoir intervenir en mer et lutter contre ce fléau, notamment la pêche illicite qui a un impact sur l’évolution de l’économie d’un pays.