Par Bernard N’dri-correspondant permanent /afriquematin.net
Venus des régions du Guémon, du Cavally, du fromager , du Tonkpi, du Gbêkê, du Haut Sassandra , de la Nawa , du Gôh, du Lôh Djiboua , de San Pédro et de la Marahoué ce sont plus de deux cents producteurs qui viennent de se concerter dans la ville d’Issia le dimanche 05 novembre dernier. En présence de l’ex-président du Conseil d’administration de la Bourse Café-Cacao, Tapé Doh, ces acteurs de la filière de l’agriculture ont décidé de parler d’une même voix.
Le président de la coopérative agricole Awalé, Zobo Raphaël a d’abord appelé ses corégionaires à former un bloc et à être unis pour les grandes prises de décision. Il leur a ensuite expliqué la loi sur l’interprofession et a également profité de l’occasion pour donner les avantages afférents à celle-ci. Précisant par la suite que la filière café cacao constitue le principal levier du développement de la Côte d’Ivoire, « nous avons trouvé opportun de s’appuyer sur les acteurs crédibles et les organisations de producteurs fortes et professionnelles en vue de leur implication effective dans la prise de décision relative aux acteurs », a-t-il informé.
En sa qualité d’ex-président du conseil d’administration du mouvement, Tapé Do Lucien a rappelé que l’interprofession permettra le développement de la filière et renforcer la prise en compte des intérêts de tous les acteurs. « Mettons nous ensemble pour bénéficier des retombés de nos produits. Il faut prendre l’État comme un partenaire car sans lui, nous ne pouvons rien faire», a-t-il conseillé. Selon lui, les producteurs doivent être de ceux qui prennent les plus grandes décisions concernant leur autonomie et leur bien-être. Il a déploré les problèmes de leadership au sein de l’association des producteurs du grand ouest, « nous devons parler d’une même voix pour que cette filière soit pérennisée dans notre zone qui est la plus grande zone productrice de cacao. Il faut surtout éviter les bruits de division en votre sein », a-t-il proposé. Au terme de cette rencontre, les délégués présents ont souhaité que l’interprofession qui doit voir le jour dans le cadre de l’organisation de la filière café cacao soit dirigée par un producteur de la zone.
