Côte d’Ivoire  – sept ans après la crise /  Situation sociale  explosive, des opposants dans le viseur du pouvoir.   

Par Albert  Zatté – Afrique Matin.Net

7 ans   après  la crise post- électorale, des partisans de Laurent Gbagbo ne sont pas encore au bout du tunnel,  ils  sont toujours dans le viseur  du régime d’Alassane Ouattara ; le pays prend  l’eau de l’eau de toute part

Les organisations internationales des droits de l’homme sont tous unanimes   que la situation des droits de l’homme  est toujours alarmante  en  Côte d’Ivoire.   Le dernier  rapport  d’Amnesty international est formel  quant à la violation constante des droits de l’homme  dans les pays africains dont la Côte d’Ivoire où  l’on assiste à une justice des vainqueurs. Les partisans de l’ex-  président  sont toujours traqués par le pouvoir  et nombreux croupissent encore dans plusieurs prisons du pays sans jugement.

Les arrestations arbitraires ont toujours  pion sur  rue. Des exemples   foisonnent.  Par exemple le 15   juillet  2016   4  organisateurs  de la pétition pour la libération de Gbagbo avaient été arrêtés  par  la police  à Yopougon –  Sogephia après  avoir violemment réprimé la manifestation ,   ils ont été  écroués ensuite  à la Maca avant d’être libérés  une semaine  plus tard  après être  passé devant  le juge.

On leur reprochait  d’avoir organisé une pétition pour  la libération de l’ex -chef d’Etat ivoirien. L’un d’entre eux  nommé   Claude  Gnazon  Lokpo cité comme  le cerveau de l’opération  qui avait   échappé  à la police  ce jour- là   est toujours dans le viseur du pouvoir. Ce dernier  a été même  prit pour cible par des proches du régime qui auraient  même   attaqué son domicile, il est introuvable.

Ils sont aujourd’hui   nombreux  ces  partisans  et sympathisants   de Laurent Gbagbo  qui sont réduits au silence ou continuent d’être menacés   de mort   pour leur choix  politique.  Les prisons du pays sont encore bourrées   de  pro-  Gbagbo  qui y croupissent sans  jugement, Assoa Adou  , Hubert Oulai , Koua Justin  des leaders du Front Populaire ivoirien sont  toujours en détention  , ainsi que  les  responsables de la société civile  comme Samba David  et  plusieurs  anonymes  sont  également  dans les geôles du pouvoir  , d’autres  y trouvent la mort à cause de leurs conditions de détention  qui sont exécrables  .

Les autorités  d’Abidjan  sont  eux  occupées  à se remplir les poches, conséquences les scandales financiers se succèdent    et alimentent  toujours les  débats. Le régime d’Abidjan ne se soucie plus  de la réconciliation  nationale .Constat,  le pays prend de l’eau de toute part avec une situation sociale constamment explosive  faite  de grèves   et de mutineries. Les jours à venir sont encore  peu rassurants.