Une ex vice-présidente de la CEI balance: “La CEI est complice de fraudes“. »Trop c’est trop ».
Fatoumata Traoré Diop, experte électorale et vice-présidente de la CEI entre 2006 et 2010, était candidate aux dernières législatives dans la circonscription électorale de Brobo (Bouaké sous-préfecture). A l’issue de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, elle est annoncée perdante, alors qu’elle affirme avoir remporté le siège à l’hémicycle dans sa circonscription. Fatoumata Traoré présente même des preuves au soutien de ses propos : une photographie présentée comme celle de PV de bureaux de vote. Par conséquent, l’ex-membre du directoire des Forces Nouvelles (ex-rébellion armée) demande que son siège lui soit rendu. Celle qui se présente comme la candidate démocratiquement élue à Brobo l’a fait tôt ce lundi matin au moyen d’une publication sur sa page officielle Facebook.
Le Conseil Constitutionnel a-t-il réellement terminé son travail ?
La décision lue par le Président de la CEI, hier, sur les ondes de la RTI, émane-t-elle des conclusions du Conseil Constitutionnel ?
Si oui, je trouve qu’il y a un véritable problème électoral dans la Circonscription N° 061.
Il est évident que le contenu de notre requête auprès du Conseil Constitutionnel ne sera pas rendu public par mes soins, mais sachez cher(e)s ami(e)s, que les fraudes constatées sont suffisamment graves, très graves, pour ne pas retenir l’attention des uns et des autres. C’est inquiétant, voire effrayant !
Dans notre sous–circonscription de BOUNDA, BROBO, MAMINI, Communes et Sous-préfectures, c’est la candidate perdante, élue seulement par 39.96% qui se voit déclarée députée, face à celle qui a obtenu démocratiquement 60.04%. C’est inadmissible.
Il est clair qu’à BROBO, avec notre expertise en la matière, le Centre de traitement des résultats, ouvert au QG depuis le 17 décembre 2016 après-midi, ne pouvait laisser la place à la moindre fraude, dans les 75 BV.
Le système de contrôle adopté, nous permettait de recevoir parallèlement à la CEI locale, les 75 PV qui étaient validés, traités et rendus public par affichage (voir photo).
Cependant, du côté de la sous-circonscription de BOUAKE Sous-préfecture, s’est installée une importante équipe de fraude dirigée par un trio de ministres dont deux en exercice. L’inexplicable arriva. Est-ce cela la démocratie ?
Les preuves ont été constatées par huissier, communiquées au Conseil Constitutionnel dans notre requête.
Mais que se passe-t-il ?
Pourquoi cette décision surprenante d’hier à la RTI?
Comment peut-on voler de cette façon une victoire obtenue de village en village, démocratiquement ?
Mes prières, et celles de toute notre équipe sont que le Président Ouattara et le Président Bédié en soient informés, car c’est très inquiétant.
Pourquoi alors participer à une élection si c’est pour arracher la victoire de la gagnante pour remettre à une perdante qui de toute façon n’a aucune légitimité sur le terrain, car battue dans la quasi-totalité des 75 villages, y compris le village d’un de ces ministres.
Dans la région du GBÊKÊ, certains villages se sont enregistrés comme le bastion de la fraude électorale, sous le fallacieux prétexte d’une Circonscription à liste. Rien de vrai, car, les deux sièges de député sont autonomes en tout, sur toute la ligne (CEI locale, peuple, Cantons, limites territoriales, sous-préfectures, mairies, rien en commun).
Je demande que mon siège de député me soit remis, car je l’ai obtenu démocratiquement.
La perdante, qui veut passer en force avec la fraude dans les villages de BOUAKE Sous-préfecture, peut être proclamée comme députée de BOUAKE Sous-préfecture.
J’ai lutté des années durant pour l’avènement de la 3ème République. J’ai assuré le rôle de superviseur à BROBO lors du Référendum pour le compte du RDPH Je ne compte pas me laisser voler mon siège de député de BROBO.
Trop c’est trop !
Démocratiquement votre.
Dr Fatoumata TRAORE
Experte électorale
Candidate élue démocratiquement à 60,04% à BROBO