Agboville- Café-cacao/la Scagbo en difficulté

Par Haidmond Kaunan-correspondant afriquematin.net :  

Autrefois, référence régionale et nationale  en matière de Café-cacao pour sa très bonne organisation, la société coopérative agricole du département d’Agboville dénommée ScagboC  cherche ses repères, Victime de mauvaise gestion, l’entreprise chère au président fondateur, lauréat de la coupe nationale du progrès, feu Tchimou Ndori Léonard de Lovigiuè, traverse des moments difficiles. Le nouveau conseil d’administration tente tant bien que mal de repartir sur de nouvelles bases.  

 

La société coopérative du département d’Agboville  faisait la fierté de la région et de l’Etat de Côte d’Ivoire. Elle était partenaire de la banque mondiale, de plusieurs ambassades et organisations comme  Aci, Société…Il était le choix du gouvernement pour les visites officielles et des institutionnelles. Nous avons souvenance qu’en 1998 qu’en compagnie du ministre de l’agriculture Lambert Kouassi Konan, le président de la banque mondiale James Holfenson de passage en Côte d’Ivoire, avait visité cette entreprise de référence et des plantations des producteurs membres – pour se faire expliquer la chaîne de production du cacao.

Mais que s’est-il passé « c’est la mauvaise gestion et l’arrogance de la direction générale et du conseil d’administration qui nous a conduit là. Il y a eu des simulacres d’attaque répétée pour empocher les fonds de l’entreprise »,  confie N’dori Théodore, fils du président fondateur de l’entreprise. Il dit être venu pour ressusciter  la maison familiale. « Ces bâtisses constituent une mine d’or. Je ne veux pas les voir s’effondre et disparaître sous mes yeux. Je ne veux pas assister à cette mort. J’avais amorcé une lutte farouche et depuis deux ans j’ai réussi à récupérer l’entreprise pour  faire honneur à la mémoire de mon père », explique le nouveau président du conseil d’administration qui reconnait que la société n’est plus une référence mais il tente de la relever. Mais il entend avec l’intégrité et la foi  faire revenir massivement les membres de la coopérative  qui avaient abandonné « leur maison » pour la déception. L’entreprise qui veut se relever va se donner les moyens, comme le croit le nouveau PCA.  Parti comme union des Gvc du département d’Agboville en 1983, elle regroupait 79 Gvc pour 8000 membres avec un capital social de plus de 11 millions de Fcfa. Avec la loi coopérative de décembre 1997  elle devient société coopérative en 1999 avec 4800 membres pour un capital de plus de vingt millions de Fcfa avec un chiffre d’affaires conséquent. L’entreprise plongeait dans le noir avec un résultat excédentaire d’au moins 53 millions 243.000 francs.