Succession du président Ouattara : Et si La Cote d’Ivoire était frappée par une grande malédiction.
Par Christ Zorro Afriquematin.net
Loin de nous cette tendance à sombrer dans le pessimisme. Mais une lecture objective et lucide de la vie politique ivoirienne depuis l’accession de ce pays à l’indépendance le 07 aout 1960 jusqu’à ce jour révèle les indices certains d’un péril imminent qui, s’il n’est exorcisé, mettra, à coup sûr à mal, l’existence de toute la Nation Ivoirienne.
07 août 1960 : La Cote d’Ivoire accède à l’indépendance. Le président Félix Houphouët Boigny prête serment dans une atmosphère des plus festives et toutes les composantes de la nouvelle Nation sont unies dans une même perspective : celle de bâtir un avenir meilleur pour les générations futures. Trente trois ans durant, malgré quelques soubresauts qui ont émaillés la vie politique de ce pays, tout le monde s’accorde à reconnaître que ce fut l’époque qui a vu s’instaurer en Cote d’Ivoire une véritable fraternité entre les fils de ce pays. 07 décembre 1993 : Une compagnie entière du B.I.A (1er bataillon d’infanterie d’Akouedo), sous les ordres du 1er ministre d’alors et du chef d’état major, encerclent la Radio Télévision Ivoirienne dans le but d’empêcher que le dauphin constitutionnel ne prenne les rênes du pouvoir. Le président de l’assemblée national d’alors n’a pu accéder aux nouvelles fonctions que la constitution lui conférait grâce à la démonstration de force d’une division d’éléments de la gendarmerie du camp d’Agban. Telles sont en substance les premières tentatives de violation des textes fondamentaux en vue de la prise du pouvoir d’Etat en cote d’Ivoire et l’immixtion de la violence dans la sphère politique.25 Décembre 1999 : Une mutinerie qui a éclaté deux jours auparavant au camp militaire d’Akouedo se transforme en un coup d’état militaire qui évince du pouvoir le président démocratiquement élu. Même si d’aucun pense que cette prise du pouvoir s’est faite sans effusion majeur de sang, il est à regretter cette seconde intervention des hommes en armes dans l’accession au pouvoir d’Etat en Cote d’ivoire.
25 octobre 2000 : Laurent Gbagbo prête serment après des élections que lui-même qualifie de « calamiteuses ».En effet, l’on se souvient que feu le général Robert Guei avait tant bien que mal, tenté de confisquer le pouvoir d’Etat après avoir perdu les élections. S’en était alors suivie une crise qui a tourné en faveur du président Gbagbo. Résultat: de nombreux morts enregistrés et surtout une fracture au sein des populations et de l’armée.
11 AVRIL 2011 : Le président Laurent Gbagbo est arrêté après le bombardement de la résidence présidentielle par une coalition de forces constituées par Les ex-forces nouvelles, l’armée française et les forces militaires de l’O.N.U-C.I. La crise politico militaire qui a suivie la proclamation des résultats des élections présidentielles d’octobre 2010 à été l’une des plus violentes et des plus meurtrières de l’histoire de la Cote d’Ivoire avec plus de 3000 morts selon les estimations officielles . Et surtout, nul, s’il n’a des yeux pour voir, ne peut s’empêcher de faire ce constat des plus amers : La violence pour parvenir au pouvoir à pris le dessus sur les valeurs démocratiques. Comment alors peut-on être optimiste sur « l’après Ouattara » lorsqu’on sait que les principaux prétendants à la course au fauteuil présidentiel sont ceux-là même qui ont revendiqué la paternité de la rébellion armée qui a endeuillée la Cote d’Ivoire. La rupture est consommée entre Soro Guillaume et Hamed Bakayoko si l’on s’en tient aux dernières nouvelles de l’actualité politique Ivoirienne et cela est irréversible pour les véritables annalistes politiques. Le premier n’est pas près d’être sacrifié sur l’autel des ambitions des uns et des autres et le second sait pertinemment ce dont l’autre est capable pour parvenir à ses fins. Il y a péril en la demeure et c’est certain. ‘