Violences à l’Université de Cocody : Le FNDR dénonce la politique du « médecin après la mort » du gouvernement

Par Afrique Matin.Net 

Pour la énième fois en quelques mois, l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody a été le théâtre de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, le lundi 18 juillet 2016. Les étudiants qui manifestaient pacifiquement pour marquer leur opposition à la décision du gouvernement visant à les vider des cités universitaires afin d’y loger les athlètes des jeux de la francophonie qui se tiendront en 2017 et aussi pour réclamer des meilleures conditions de travail ont été violemment pris à partie par les policiers qui ont tirés des gaz lacrymogènes sur eux.

Les échauffourées qui s’en sont suivis, ont  occasionnés le saccage de certains bâtiments et l’incendie de véhicules avec plusieurs blessés à déplorer des deux côtés. Suite à ces événements, le gouvernement ivoirien a changé de fusil d’épaule en renonçant à sa décision de déloger les étudiants au profit des participants aux jeux de la francophonie. Dans la foulée, le Président de la République, Alassane Ouattara a annoncé que des « mesures » seront prises en vue d’instaurer une « paix durable » sur le campus.

Face à cette situation, le Front national démocratique et Réformiste (FNDR), qui avait déjà tiré sur la sonnette d’alarme à travers plusieurs déclarations, à la suite des violences découlant des représailles des forces de l’ordre sur les  étudiants qui criaient leur indignation- violences au cours desquelles des étudiantes auraient été violées-, dénonce la politique « du médecin après la mort » du gouvernement.

Le Fndr déplore le fait que le Gouvernement de Côte d’Ivoire ait attendu le pourrissement de la situation avant d’y apporter des solutions tardives. Pourquoi, les autorités ne songent-elles pas à booster le secteur moribond de l’hôtellerie à travers de l’organisation de ces jeux de la francophonie ?  Car, faut-il le rappeler, à toutes fins utiles, l’Université est le temple du savoir et non le temple du sport. A ce titre, il convient de ne point perturber le fonctionnement normal et régulier des Universités pour des manifestations sportives.

Le FNDR, encourage le gouvernement à continuer d’œuvrer pour la formation de la jeunesse, l’élite de demain en leur assurant de meilleures conditions d’études et de travail. Aussi, exige-t-il, des autorités le retrait des forces de l’ordre sur l’espace universitaire. Ce qui pourrait contribuer à pacifier l’Université et instaurer un climat sain et propice aux études car les étudiants ne peuvent vivre en assiégés comme dans une caserne, en violation de la franchise universitaire.

Enfin, le FNDR, fidèle à ses idéaux de paix et de démocratie, et profondément attaché à la valorisation des compétences nationales appelle les étudiants à la retenue et au sens de la responsabilité. Il les exhorte à privilégier le travail et l’excellence pour relever le défi de développement de la Côte d’Ivoire.

Pour le FNDR

Le Président Fondateur

DIDIER BROU