Dégradation de la côtière/Les usagers crient leur colère

On ne le dira jamais assez, la côtière, qui jadis faisait la fierté de la Côte d’Ivoire au plan des infrastructures routières, se trouve depuis une décennie dans une situation de dégradation très avancée. Au point que la majeure partie des véhicules de transport en commun  faisant cette liaison, font depuis longtemps un détour par la ville de Gagnoa ou ancienne route. Détour qui  ralentit le trafic et le chiffres d’affaires des opérateurs économiques.

Les véhicules de transport en commun desservant la ligne Abidjan-San Pedro par les localités de Fresco et Sassandra…sont devenus rares. Et pour cause, la majeure partie n’emprunte plus la côtière. A l’exception de quelques mini-cars qui sont obligés de faire la ligne à cause  des localités suscitées  et  leurs populations. « Les passagers de ces localités souffrent énormément. Il est devenu difficile pour un mini-car  de faire le plein… Et il faut passer facilement dix (10) heures d’horloge pour parcourir  les 300 kms qui séparent Abidjan de Sassandra », fait remarquer Vakaba Kamagaté, chef de gare d’une compagnie de transport. Et de préciser qu’avec les 370 km reliant la capitale économique à la ville balnéaire, la durée du voyage était seulement de quatre (4) heures par la côtière. Et le bon état de ce tronçon faisait gagner en temps et en carburant. Touré Yaya, responsable d’exploitation d’une autre compagnie rassure, « la côtière n’est pas l’objet d’un abandon total. La sécurité étant garantie par des patrouilles régulières des éléments de la gendarmerie à cause du potentiel économique, tels le cacao, l’hévéa et le palmier à huile que regorge le secteur. Dans l’état actuel de s choses, la côtière devrait être l’objet d’une attention particulière du gouvernement », plaide-t-il. Pour sa part Vakaba Kamagaté qui manifeste sa colère, comme tous les usagers, d’ailleurs, souhaite que les travaux de réhabilitation de la côtière aient lieu dans les délais. « La réhabilitation de la côtière devrait désormais être l’affaire des seuls spécialistes de route et non plus jamais des prête-noms comme il en a souvent été ». Pour lui, « le prolongement de cette même côtière en République du Ghana avait été confié par une entreprise asiatique  qui avait fait un travail remarquable », souligne-t-il. Si ce cri de cœur est entendu, ce sera très soulageant pour plusieurs opérateurs du monde de l’hôtellerie. Une source proche d’un dossier, faisait apprendre  que des travaux concernant le tronçon Abidjan-Dabou, devrait démarrer depuis le mois de  mars 2016. Mais jusqu’à ce jour, cette étape  n’a pas encore vu de début de travaux.