Gagnoa/ 21ème édition de Vacances cultures/ Le Commissaire général du Festival Koffi Bilé fait le diagnostic.
Entretien réalisé par Iris Fabiola Yaëlle et Danièle De Séri, envoyées spéciales à Gagnoa
Au terme de la 21ème édition du Festival national Vacances cultures qui a fermé ses portes le dimanche 30 Aout dernier dans la capitale du Gôh, Gagnoa, le Commissaire général du Festival Koffi Bilé tire les conclusions de cette randonnée.
Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt, la prestation des différents groupes qui viennent de participer à la 21ème édition du Festival national de Vacances Cultures à Gagnoa. En votre qualité de Commissaire général, quel regard portez-vous sur cette édition ?
Tous les festivaliers ont eu du cran. La qualité des prestations a été très appréciable, la discipline a surtout régné et prévalu au sein des différents groupes, et cela est à leur avantage et nous, notre satisfaction. Nous remercions aussi le travail qualitatif des différents partenaires notamment Afriquematin.net qui a décidé de soutenir financièrement l’activité.
Plusieurs festivaliers et même des spectateurs ont relevé des insuffisances au niveau de l’organisation. Nous avons constaté aussi le manque d’engouement des populations. Pourquoi ce désintéressement ?
Cela s’explique tout simplement que l’évènement requiert beaucoup de moyens. Tant financier qu’humain. Et les moyens étaient en deçà de nos espérances. C’est une activité nationale qui nécessite un investissement adéquat, car mobilisant en moyenne des milliers de personnes et prend des jours dans son exécution. Malgré quelques ratés et le peu d’engouement constatés, nous avons pu surmonter néanmoins certaines difficultés.
On a constaté que les populations du Gôh ont a tourné le dos à cet évènement capital. Quelle explication donnez-vous à cet état de fait ?
C’est ce que je vous ai dit. L’on a tendance à croire que c’est une mobilisation de communautés de jeunes. Et cette activité du Festival national Vacances Cultures subit toujours des ratés dans son organisation. Ce qui est à noter, c’est que ce sont les festivaliers qui constituent le plus souvent le public premier. Pour le précédent festival qui s’est déroulé à Abengourou, il y avait plus de 700 festivaliers, alors que cette année nous en avons eu que 350. Contrairement à Abengourou, vous avez vu jusqu’à des heures tardives les gens étaient en place.
Pour cette édition, nous avons remarqué l’absence du ministre de la Culture et de la Francophonie ainsi que celle du Préfet de région. Pouvez-vous nous donner les raisons ?
Le président de la République arrive ici à Gagnoa dans quelques jours et toutes les institutions sont mobilisées. Le préfet, étant que coordinateur et le ministre de la Culture, coordinateur du cérémonial, il y a des missions qui leurs sont confiées qu’ils se doivent de les exécuter. C’est ce qui explique simplement leur absence. Et chaque jour nous leur faisons le point. Le préfet était physiquement présent, à cet effet, nous voulons le remercier pour son soutien. Sans oublier les autorités locales ; la mairie, le Conseil régional, qui ont apporté leur touche à l’événement sous toutes ses formes.