Issia/La population grogne et dénonce la cherté de la vie

Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net.

 Située à  plus d’une quarantaine de kilomètres de la ville de  Daloa, le département d’Issia est à n’en  point douter, une région regorgeant d’énormes potentialités, économiques, touristiques avec des ressources diverses. Qui font d’elle,  uncarrefour important au niveau du trafic routier. Sa grotte qui reçoit des milliers de visiteurs chaque année est un atout inestimable pour le citoyen lambda  qui cherche à se ressourcer et être en communion avec Dieu. Issiac’est également une ville aux multiples atouts naturels et humains,  c’est aussi,  une région agricole.Cependant,  la cherté de la vie est devenue un réel problème pour  la population. « Issia est une ville morte,  car rien ne bouge ici », fait savoir Sylvie M,  une  gérante de maquis.  Elle  dénonce également, l’inefficacité du conseil municipal qui n’arrive pas à cerner  cette situation qui appauvrit  les populations « qui avec la complicité de certaines structures nous rendent difficile notre quotidien. Je paye mes taxes communales comme j’ai l’habitude de le faire.  Depuis quelque temps,  des individus non identifiés,  sans badges m’informent que désormais je dois payer le ticket de nuit. De  agents fictifs se disant venus  Burida,  m’ont  collé  des amandes, que j’ai payé,  sans me remettre de reçus »s’est-elle plainte. Quant à Kouassi Kan,  planteur de son état,  trouve que la ville d’Issia est une ville paisible,  calme,« où nous vaquons librement à nos occupations », avoue-t-il. Malheureusement « le prix des denrées alimentaires  ne cessent d’augmenter et on se demande si un jour l’on pourra joindre les deux bouts», s’est-il interrogé ; car pour lui, « une ville comme Issia où il fait bon vivre, la municipalité doit jouer son rôle pour aider sa population à vivre aisément », lance-t-il. Outre ces désagréments que pose la municipalité à ses populations, les fréquentes coupures d’eau et d’électricité posent  problème,  « et quand il est  9 h,  il n’y a plus d’eau dans les robinets. On nous fait savoir  que c’est quotidien et pire, il y a des saisons où ce problème d’eau à  est un véritable calvaire »,reconnait-il avec amertume.D’autres informations font état de ce que ces coupures intempestives  viennent du fait  que pendant la saison des pluies,  des pêcheurs  ont recourt  à l’utilisation de certains  produits toxiques pour un meilleur rendement.  Pour éviter que cela affecte la population,  la Sodeci est obligée d’interrompre la fourniture d’eau pour une question de sécurité, en fermant les canaux de distribution. Nous avons tenté de rentrer en contact avec le maire Fanny pour en savoir plus, nos démarches sont restées sans suite.