Gabon/Ali Bongo suspecté dans un nouveau scandale de reconnaissance de paternité

Un nouveau scandale éclabousse le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. Joyce Ondo, résidant en France, a au nom de sa fille Amissa, assigné Ali Bongo en reconnaissance de paternité. Le tribunal d’Angers est saisi de cette demande. Ali Bongo risque de devoir se plier à un test ADN à très haut risque. A quatre mois de la prochaine élection présidentielle, Ali Bongo n’a pas encore réagi, mais les Gabonais se défoulent sur les réseaux sociaux.

La présidence de la République n’a pas réagi à l’annonce de ce nouveau scandale. Un haut cadre de la République a estimé qu’il s’agissait d’une affaire strictement privée. Même réaction de la part d’un opposant. Cependant, sur les réseaux sociaux, les Gabonais se défoulent.

L’affaire éclate en effet dans un contexte préélectoral où plusieurs opposants exigent au chef de l’Etat gabonais de faire un test d’ADN pour prouver sa filiation avec Omar Bongo. Ces opposants accréditent la thèse de l’écrivain français Pierre Péan selon laquelle Ali Bongo est un fils adoptif d’Omar Bongo. Or l’article 10 de la Constitution interdit aux Gabonais ayant acquis la nationalité de briguer le fauteuil présidentiel. « Je ne peux pas justifier ce qui est naturel », avait expliqué le président Ali Bongo, le 17 août 2014.