Un ex-espion français soupçonné de complot au Congo-Brazza abattu en France

Daniel Forestier, 57 ans, a été retrouvé criblé de balles dans les Alpes françaises. Ex-agent du renseignement français, il faisait l’objet d’une instruction pour tentative d’assassinat d’un opposant congolais.

Le corps retrouvé le 21 mars sur un parking de la commune de Ballaison, proche du lac Léman, était celui de Daniel Forestier, 57 ans, a indiqué à l’AFP Me Cédric Huissoud, confirmant une information publiée mardi soir par l’hebdomadaire Le Messager sur son site internet.

L’autopsie a révélé cinq impacts de balles sur la victime, dont un au niveau du cœur et un dans la tête.

Après la découverte du corps, le parquet de Thonon-les-Bains avait ouvert une enquête pour assassinat, confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire, et le dossier a été repris lundi par la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon, compétente en matière de criminalité organisée.

L’assassinat de Forestier, 57 ans, auteur de plusieurs romans d’espionnage, est survenu six mois après sa mise en examen officielle pour son implication présumée dans un complot visant à tuer un opposant au régime du président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso.

Dossier classé sans suite

Agent des services secrets français durant au moins 14 ans, Forestier vivait dans un petit village français, à 15 Km de l’endroit où son corps a été retrouvé. Dans ce village où il vivait également avec sa femme et ses deux enfants, il avait exercé les fonctions de conseiller local jusqu’à ce qu’il ait été mis sous enquête en septembre dernier.

Dans un complot digne d’un roman policier Daniel Forestier et un autre ex-agent des services de renseignements extérieurs français avaient été inculpés dans cette affaire “d’association de malfaiteurs” et “détention d’explosifs”. Un troisième homme avait été placé sous le statut de témoin assisté.

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Ils sont accusés d’avoir tenté d’assassiner le général Ferdinand Mbaou, un opposant au président congolais Denis Sassou Nguesso, réfugié en France depuis près de 20 ans.

Interrogé par l’AFP début octobre, Ferdinand Mbaou, 62 ans, s‘était dit “en colère mais pas surpris” par la nouvelle de ce projet d’assassinat, qu’il disait avoir appris “par la presse”.

L’ancien chef de la garde présidentielle du président de la République du Congo, Pascal Lissouba (1992-1997), avait appris au même moment le classement sans suite, par le parquet de Pontoise, d’une plainte qu’il avait déposée fin 2015, après avoir été grièvement blessé par balle dans une tentative d’assassinat à la sortie de son domicile de Bessancourt, au nord de Paris.

Agences