Togo/FI2L 2018/Séverin Bouatini  » Tous les pays présents ont adopté le concept de  » la diplomatie littéraire »

Présent au FI2L 2018, l’écrivain ivoirien, Séverin Bouatini, est passé à toutes les activités de cette rencontre littéraire. Au terme de cet événement, il fait le point de sa participation. Entretien !

 

vous avez participé à la 2e édition de la Foire Internationale du Livre de Lomé (FI2L). Que retenez-vous de votre passage à cet événement ?

Je tiens à noter de prime abord que je représente, avec un bonheur inouï, la Côte d’Ivoire à cette foire. Je retiens que les promoteurs de cette rencontre internationale du livre y mettent davantage du sérieux. De la première à la deuxième édition, j’ai pu constater qu’il y’a eu de grands changements avec des innovations salutaires. Le programme était riche et dense. Je retiens que grâce à ce genre de cérémonies, les populations s’intéressent aux livres et ce, au regard de leur engouement à cette 2e édition de la FI2L.

Vous avez lancé un concept dénommé la diplomatie littéraire. De quoi en retourne exactement?

La DIPLOMATIE LITTÉRAIRE est un concept que j’ai initié à Pretoria en Afrique du Sud quand nous avons été invités, deux autres confrères et moi-même par l’ambassade de la Côte d’Ivoire dans ce pays. C’était à l’occasion du FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA FRANCOPHONIE. L’expérience de promotion de la culture ivoirienne notamment littéraire vécue à cet événement a été à l’origine de la création de ce concept. Il consiste tout simplement à exporter la littérature ivoirienne hors de nos frontières. Là où à travers le monde des colloques, foires, salons, festivals etc sur le livre se tiennent, le drapeau littéraire ivoirien doit y flotter. C’est à ce seul prix que nous ferons davantage connaître notre culture à l’étranger. C’est à ce prix que nous imposerons notre culture littéraire au reste du monde. Ce concept est une invitation à l’offensive diplomatique littéraire ivoirienne à travers le monde. De ce fait, tous les acteurs du livre doivent se l’approprier avec notre ministère de tutelle au premier plan de ceux-ci. On entend régulièrement dire que la musique ivoirienne s’exporte bien. Il doit absolument en être de même pour la littérature. C’est ma conviction, c’est ma logique, c’est ma vision. D’ailleurs, si le drapeau ivoirien brille de fort belle manière dans le ciel du site de la FI2L c’est grâce à ce concept. Et ce d’autant que j’ai été associé, au nom de la Côte d’Ivoire, à toutes les grandes activités qui ont meublé la Foire alors que notre pays n’est même pas l’invité d’honneur. J’ajoute un détail très important: mon concept vient d’être adopté à la réunion de clôture pour tous les pays présents à la FI2L notamment le Bénin, le Cameroun, le Burkina Faso et le Togo. La page Facebook et un groupe Whatsapp (LES DIPLOMATES LITTÉRAIRES) viennent d’être créés. Les représentants de tous ces pays ont souhaité qu’à partir de ce concept, une plate forme, mieux un réseau dynamique d’écrivains soucieux d’exporter la culture littéraire de leur pays voit le jour. Nous sommes sur la bonne voie.

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Vous avez approché les acteurs du monde littéraire togolais. Quel constat faites-vous des rapports entre acteurs, auteurs et amateurs du livre togolais?

Leurs rapports sont, grâce à ce type de foires auxquelles je prends part, des plus harmonieux aujourd’hui. Chaque maillon du système du livre est conscient de son importance. Et c’est tant mieux pour le bon état de santé du livre à Lomé.

Quelles sont vos attentes pour les prochaines éditions ?

J’espère que lors des prochaines éditions mon pays la Côte d’Ivoire sera encore convié. Et je souhaite vivement que le site des festivités de la FI2L soit délocalisé en ville. Cela va donner auprès des Loméennes et Loméens, une plus large visibilité de ce grand rendez-vous international dédié aux livres. Les visiteurs à coup sûr, seront plus nombreux que lors des deux premières éditions.

Réalisé par Awa Diagoné depuis Lomé.