Sommet de l’UA/Voici les points qui ont marqué la rencontre
Pour son premier discours, l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi a dévoilé les trois axes de sa présidence : développer les infrastructures, accélérer l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), créer des emplois aussi pour la jeunesse du continent. Et pour rassurer ceux qui le soupçonnent d’être plus tourné vers le monde arabe que vers l’Afrique, Abdel Fattah al-Sissi a sorti le grand jeu. Il s’est présenté comme l’héritier de Gamal Abdel Nasser, l’homme qui, en 1963, dans cette même ville d’Addis-Abeba, avait plaidé pour un grand marché unique africain. Pour autant, le raïs égyptien n’a pris aucun engagement chiffré à la différence de Paul Kagame, son prédécesseur à la tête de l’Union, il n’a pas fait le comptage des pays qui ont déjà ratifié le traité sur la zone continentale de libre échange ou de ceux qui ont versé leur contribution au fonds africain pour la paix. Une déléguée nous a soufflé « le maréchal al-Sissi s’est payé de mots mais pour l’instant, il n’a rien dit de concret. »
Ce sommet a également été l’occasion de désigner le prochain président de l’UA, en 2020. Il s’agira de l’Afrique du Sud (et donc de son président Cyril Ramaphosa, s’il est confirmé à son poste lors des élections générales qui doivent se tenir cette année).
Cette rencontre a été aussi marquée par la première participation de deux présidents fraîchement élus. Andry Rajoelina pour Madagascar et Félix Tshisekedi pour la Rdc. Ce dernier a profité de la tribune qui lui était offerte pour vanter cette première transition pacifique dans son pays et se présenter comme un rempart au chaos. Pas un mot là encore sur la contestation des résultats. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est d’une part réjoui d’un vent d’espoir qui soufflerait sur le continent. Notamment après les élections en Rdc et à Madagascar et les accords de paix au Soudan du Sud et en Centrafrique.
Source : rfi.fr avec afriquematin.net