Réseaux Sociaux/Ces Influenceuses, bons ou mauvais exemple pour les jeunes filles !

Par Justin Kassy/afriquematin.net   

Dans les grandes capitales africaines, les grosses cylindrées ne manquent pas, à bord desquelles de jeunes filles se donnent de la vie. Certains diraient que, bébés, les fées de la beauté se sont penchées sur leur berceau. Elles éblouissent le regard. Simplement parce qu’elles brillent comme du diamant ou de l’or.

 Les rues de la capitale administrative sont envahies chaque jour par ces filles aux tenues vestimentaires soft, en passant par leurs maquillages, bijoux qui frappent et attirent le regard du passant qui ne manquent pas de choquer parfois. Ce sont des pierres précieuses de valeur qu’elles portent.

 Ensuite, elles ont des langages, l’air, des attitudes, des démarches, des moues dédaigneuses, dans les Super Marchés, les rayons des articles de luxe sont leur préférence, on les trouve toujours dans les Boutiques de vêtements « griffés », souvent, elles appellent pour des réservations, la monnaie est toujours laissée à la Caisse de la boutique et fait aussi la joie des vendeuses qui prient pour qu’elles y reviennent lorsque le porte-monnaie assure.

Certaines sont invitées à parrainer des cérémonies festives comme des anniversaires, baptêmes et autres mariages.  En elles, s’expriment des signes distinctifs propres, comme pour dire, « qu’elles sont d’une autre classe sociale par rapport aux autres ».

On ne se lasse pas de se poser parfois des questions sur leur train de vie et les revenus qu’elles dégagent pour être dans un tel luxe, qui ne laisse personne indifférent, qu’on qualifie, a priori, d’insolent.

Ces filles « à papa artificielles » ont trouvé des supports qu’elles exploitent à fond et à bon escient et les réseaux sociaux sont leur espace de prédilection. Elles y vont ou y sont pour faire la propagande de leur « réussite », avec aussi et généralement, des sobriquets, pour « s’attraper » un Mec, un Gourou, un « Koutrou ». Elles tendent des « pièges » par leur « sexyssisme » qui frise parfois l’indécence et ces « pièges » prennent toujours. C’est ce qui fait la vie, le quotidien, de ces Influenceuses.

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De par ce message, Calixthe Beyala lève un coin de voile sur certaines activités malsaines orchestrées par des blogueuses.

Dans la mêlée, il y a des exceptions. On y rencontre des Influenceuses consciencieuses, qui posent des actes nobles, expliquent le parcours qu’elles ont effectué pour arriver où elles sont. Elles participent à la réussite de leurs semblables, en leur donnant des conseils utiles, en leur octroyant des fonds pour démarrer des activités génératrices de revenus dans des domaines bien précis.

Outre cette catégorie, il y a les « opportunistes inconscientes » ; ces dernières entraînent les jeunes filles sur la voie de la facilité qu’est la prostitution de luxe. Une « activité qui ne mène nulle part, si ce n’est qu’à la débauche et à la ruine. Cette catégorie n’est pas loin d’être de mauvais exemples, des monstres dans la société pour les jeunes filles, au carrefour de leur avenir. Je voudrais, pour ma part, demander aux jeunes filles en général, et aux Ivoiriennes, de se détourner du chemin de la facilité. Le pays, la Côte d’Ivoire, leur pays, a besoin d’elles pour sa construction. Elles y ont leur place. Il faut qu’elles apportent leur savoir-faire, leur intelligence, à son édification, à son élévation, à son prestige. Elles doivent cesser de rêver pour voir la réalité en face. Car, tout ce qui brille n’est pas de l’or.

Souvent, il faut éviter de suivre aveuglément l’exemple de l’autre. Enviez a priori l’autre, est une attitude condamnable. Parce que tous les chemins mènent à Rome. Certes ! Mais il faut savoir emprunter son chemin pour y arriver ! Pour réussir sa vie et être un bon exemple pour les autres, il faut se battre dignement. Car, les raccourcis ont souvent des contraintes qui déshonorent soi-même, toute la famille et presque toutes les générations », alerte la  romancière franco-camerounaise  Calixthe Beyala.