Quand Charles Blé Goudé parle à Ouattara: « Président pourquoi, pourquoi, pourquoi….? »
QUESTION D’AFRIQUE MEDIA « Si aujourd’hui vous vous retrouvez en face du Président Alassane Ouattara, qu’est-ce que vous lui direz ? »
Charles Blé Goudé répond Je lui dirai : « Monsieur le Président, vous avez fait l’école aux États-Unis, passé toute votre vie aux États-Unis, un État démocratique, où les contraires s’affrontent. Où la liberté d’expression est sacrée. Pourquoi, pourquoi cet environnement ne vous a pas influencé pour donner à la Côte d’Ivoire cette liberté d’expression ? Garantir les libertés individuelles et collectives ? Pourquoi, pourquoi quand quelqu’un n’est pas de votre parti, il est forcement votre ennemi et qu’il doit être en prison ? Ça ne se fait pas aux États-Unis. Pourquoi tout le monde doit dire que c’est tout ce que vous faites qui est beau ? Vous avez peut-être fait des choses, Monsieur le Président, mais nous avons le devoir de vous critiquer.
Libérez l’espace audiovisuel en Côte d’Ivoire. Garantissez les libertés individuelles et collectives. Donnez à la Côte d’Ivoire une Commission électorale et indépendante (CEI, NDLR), Monsieur le Président. C’est tout à votre honneur. Cessez de mettre en prison tous ceux qui formulent une critique contre vous. Évitez d’instrumentaliser l’appareil judiciaire. Parce que vous venez d’un pays où vous avez étudié, non seulement, vous avez travaillé. Vous avez travaillé au sein des Institutions de Bretton Woods surtout aux États-Unis, où la démocratie est sacrée. Mais pourquoi vous faites tout le contraire de l’environnement dans lequel vous avez vécu ? »
« Je veux que ce monsieur soit un grand homme. Moi, je suis un adversaire, je continuerai de le critiquer. Et pourtant, ce n’est pas mon ennemi. Il faut faire en sorte d’éviter à la Côte d’Ivoire une autre catastrophe… J’ai besoin d’avoir ces débats-là. Parce que je veux que dans nos pays, on puisse mettre nos dirigeants face à leurs promesses électorales. Les amenés à être responsables de leur bilan.etc…
Extrait entretien avec AM