Politique / Les jeunes de l’opposition lancent la « COJID » pour la restauration de la démocratie en Côte d’Ivoire

Par Jean Levry – Afriquematin.net

« Nous, jeunes des partis politiques de l’opposition, avons décidé, pour sauver la mère patrie, de mettre en place un mouvement dénommée la Coalition des jeunes ivoiriens pour la démocratie (COJID) ». C’est par ces mots que Valentin Kouassi, président de la jeunesse du PDCI a annoncé la naissance de la plateforme des jeunes de l’opposition, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 21 mars 2019 à la maison du vieux parti à Abidjan – Cocody.

La Coalition des jeunes ivoiriens pour la démocratie (COJID) qui regroupe plus d’une vingtaine de structures de jeunesse de partis politiques dont entre autres le PDCI, le FPI, le RPP, le MFA, le RPP et 4 organisations de jeunesse de la société civile ivoirienne, entend dans les prochains jours, prendre une part active dans la restauration de la démocratie et de l’État de droit en Côte d’Ivoire. Les jeunes emboitent ainsi le pas aux dirigeants des partis politiques qui ont lancé les bases d’une plateforme à l’initiative du président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié.

Dans son propos liminaire, le président du présidium de la COJID, Valentin Kouassi a dressé un tableau sombre de  la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire et indiqué que les jeunes sont déterminés à opérer le changement tant attendue par les ivoiriens.

Il a dénoncé « le refus de reformer en profondeur la commission électorale indépendante (CEI), la gestion partisane des contentieux électoraux issus des dernières élections aggravée par le refus du pouvoir d’installer un conseil municipal élu, l’adhésion forcée au parti unifié appelé RHDP des cadres et des élus des autres partis politiques non membres dudit parti et la caporalisation des médias d’État par le pouvoir ». Toute chose qui illustre, selon lui, « une dictature rampante » du régime d’Abidjan.

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Il a également ajouté que « le chômage grandissant des jeunes et son corollaire de délinquance juvénile,  la mévente de nos matières agricoles, et surtout, pour ces derniers mois, le manque d’intérêt criard voire du mépris des gouvernants face à la paralysie totale de l’école » sont autant de signaux qui témoignent de la gravité de la situation dans laquelle se trouve la Côte d’Ivoire.

Pour réussir leur mission  de lutte pour l’avènement de la démocratie et d’un État de droit en Côte d’Ivoire, les jeunes disent se donner tous les moyens qu’offre la démocratie.

Faisant allusion à la Galaxie patriotique qui, par la parole et sa force de mobilisation, a tenu tête à la rébellion durant les années de crise, Konaté Navigué de la JFPI répond à ceux qui sous-estiment leur mouvement  que « Les idées restent les mêmes mais ce sont les circonstances qui ont changé ». Malgré cela, ajoute-t-il, lui et ses amis sont déterminés à relever tous les défis qui se dressent devant eux sur sa route de la conquête du pouvoir d’État en 2020.

Il faut noter que le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), parti politique proche de Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale était absent bien qu’annoncé comme membre signataire de cette plateforme.