Meurtre/Un couple d’assassins cueilli à « chaud » à Abidjan
La Côte d’Ivoire peut sourire à tout citoyen aux idées claires et paisibles, comme elle peut lui réserver des surprises désagréables. Un couple, recherché depuis plus de 20 ans pour assassinat, vient d’être mis aux arrêts sur les bords de la Lagune Ebrié
Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net
L’adage dit, « tous les jours pour le voleur et un seul jour pour le propriétaire ». Ce dicton vient de s’adapter au couple Lacote Jean-Claude et Van Acker Hilde qui depuis plus de vingt (20) ans se cachent sous un manteau de grands bandits. Ainsi, jouant au chat et à la souris, leur cavale vient de prendre fin sur les bords de la Lagune Ebrié, avec à leur actif la mise à mort de Marcus Mitchell, un homme d’affaires britannique.
Arrêtés, jugés et condamnés en 2011 par la Cour d’assises de Bruges, en Belgique, à l’emprisonnement à perpétuité, les deux tourtereaux ont eu cette grâce divine en s’évadant des geôles belges pour se retrouver dans les rues de la capitale économique ivoirienne Abidjan.
La puce tombée à l’oreille de les fins limiers de la section de recherches de la gendarmerie nationale ivoirienne, comme quoi, ce couple est recherché pour le délit de meurtre, le Franco-ivoirien Jean-Claude Lacote, 53 ans, et Hilde Van Acker, 56 ans, ont été cueillis à chaud, le mercredi et le jeudi 20, 21 novembre, l’un pendant sa vadrouille dans les rues d’Abidjan et sa compagne, elle a été sortie de sa douce chambre où elle se donnait du plaisir.
Selon l’information livrée par africadaily.info, le 23 mai 1996, dans les dunes du coq, les enquêteurs avaient retrouvé le corps sans vie de Marcus John Mitchell, tué par des balles qui s’étaient logées à quelques centimètres de l’œil gauche et de la gorge. Les investigations ont permis de découvrir, par la suite, que la victime avait prêté une importante somme d’argent au couple.
Avec ces 300 000 livres sterling, ils avaient la possibilité de conclure une affaire lucrative en Libye. Les deux amoureux avaient été interpellés avant d’être libérés, fin 1996. Lacote avait prétendu, pendant ses auditions, être « un informateur des services secrets français, du MI 5 Britannique et de la douane allemande ».
Le parquet belge va demander à la Côte d’Ivoire leur extradition. Une fois sur le sol belge, ils seront sous le coup de leur condamnation de 2011 à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils disposent désormais de 15 jours pour faire opposition, c’est-à-dire demandé à être rejugés.