Bouaké/ Casse des agences Bceao et vols de 1.038 milliards : Soro fait des révélations. Les populations se prononcent.

Par Fatime Soumée-Afriquematin.net

La vérité finit toujours par triompher du mensonge.  Dix-sept ans après les casses des agences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) dans l’Ex-zone Centre-nord-ouest (Cno), Guillaume Soro, l’Ex-Secrétaire Général du Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire lève un coin de voile.  Les populations de Bouaké se prononcent.

L’on se rappelle la casse des agences Bceao des villes de Bouaké, Man et Korhogo lors de la rébellion contrôlée par Soro Guillaume, Ex-Secrétaire Général du Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), mouvement qui a revendiqué cette rébellion. Cette casse, selon un journal en ligne sénégalais « derniereminute.sn », repris par plusieurs organes de presse, avait évaluer les dommages causés à la Bceao à la bagatelle somme de 1.038 milliards. . Le confrère précisait par ailleurs que cette importante somme braquée avait d’abord été stockée au Burkina Faso alors de base-arrière de la rébellion armée ivoirienne, avant d’être transférée ensuite par avion au Sénégal pour y être enfin blanchie. Vrai ou faux, toujours est-il qu’un mutisme surprenant des autorités bancaires a surpris plus d’unLes coupables ? Bouche cousue.

Cependant, les regards se sont toujours tournés vers plusieurs figures emblématiques de la rébellion de septembre 2002. Le hic c’est qu’officiellement, aucune poursuite n’a été engagée contre les présumés coupables de ce hold-up qu’a subit la plus grande institution bancaire de l’Afrique de l’Ouest. De par ces détails, l’on pourrait affirmer l’existence d’une grande mafia au centre de laquelle se trouveraient de grands braqueurs au sein de certains Etats africains.

Il a fallut aujourd’hui, une guerre ouverte entre l’Ex-Secrétaire Général du Mpci, Ex-Président du parlement ivoirien et le Rhdp, du Président Alassane Ouattara, pour que les ivoiriens soifs de vérité sur cette casse soient éclairés. Dans un texte titré : «Le jour où Guillaume Soro parlera…», publié le lundi 11 novembre 2019, par Traoré Mamadou sur sa page Face book. « Où il videra son ventre de calao. Ce moment-là est arrivé ». Et Guillaume Soro vient de le dire : « La casse de la Bceao, moi entant que Secrétaire Général du Mpci, j’avais l’information selon laquelle des personnes étaient entrain de prendre des dispositions pour une attaque. J’ai écrit aux autorités compétentes et les écrits sont là. Personne n’a réagit », s’est-il dédouané.

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Pour les populations de Bouaké, cette annonce signifie véritablement que les autorités ivoiriennes soutenues par la communauté internationale, sont les véritables bénéficiaires de ce hold-up. L’existence de grands bandits au cœur des Etats est bel et bien réel. Selon Bakari Seydou, un proche de Guillaume Soro, cela justifie la condamnation de l’Ex-Président Laurent Gbagbo à 20 ans de prison. « Je ne suis même pas surpris parce que je sais que les condamnations à vingt ans ou à vie sont décidées par les autorités ivoiriennes ». Quand Coulibaly Nanga, un autre pro-Soro affirme : « Si on avait blanchi Gbagbo, cela allait m’étonné ; c’est si on les avait acquittés que j’aurais été étonné ! » Et Abou Adama de conclure : « On pensait que la rébellion était une bonne cause. Que des hommes en armes partent sur l’ordre des autorités pour ouvrir les caisses d’une banque aussi prestigieuse, c’est vraiment du banditisme en col blanc au sommet de nos Etats ! ».