Lutte contre le terrorisme/Les armées ivoiriennes, burkinabè et maliennes se concertent

Guillaume Ahi/afriquematin.net

Le chef d’état-major général des armées de Côte d’Ivoire, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, a tenu une séance de travail hier à son cabinet au camp Galiéni au Plateau avec ses homologues du Mali et du Burkina Faso.

Les armées ivoirienne, malienne et burkinabè sont déterminées à juguler le terrorisme au niveau des frontières respectives de leurs trois pays. Cette volonté s’est matérialisée par la conduite de certaines opérations, la mise en œuvre des actions concertées et coordonnées sur le terrain. Une réunion entre le chef d’état-major général des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, son homologue du Mali, le général de Brigade Oumar Diarra et celui du Burkina Faso, le général de Brigade Moïse Miningou, a eu lieu, hier, dans cette perspective, au camp Galiéni au Plateau pour évaluer l’application de ces mesures sur le théâtre des opérations. Mieux, pour le général de corps d’armée, Lassina Doumbia dont le cabinet a abrité cette rencontre, la séance de travail a consisté « à faciliter les rapports de coopération, à fluidifier la coordination entre les unités installées de part et d’autre de leurs frontières respectives ».

Le chef d’état-major général des armées de la Côte d’Ivoire a spécifié que ses pairs et lui sont « convaincus que c’est la clé de la réussite de toutes les opérations de sécurisation communes ». Dans ses propos introductifs à cette réunion, l’officier général ivoirien a indiqué que les attentes de leurs gouvernements respectifs sont grandes, car il y va de la préservation de leur modèle social, bien plus de la survie même de leurs États. Il a aussi soutenu que l’insécurité qui veut prendre racine aux abords de leurs frontières respectives appelle de la part de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso des réponses vigoureuses, tant la complexité du phénomène et son caractère transfrontalier ont montré les limites des solutions individuelles. Le général de Brigade de l’armée malienne, Oumar Diarra, au terme de la rencontre a affirmé, pour sa part, que la survie de leurs nations face à la menace terroriste dépend du renforcement de la coopération transfrontalière entre les trois États. « Nous venons de faire le test d’une opération qui a eu lieu il y a à peu près trois semaines. C’est l’opération ‘’Tourbillon vert’’. Les conclusions auxquelles nous sommes parvenues sont excellentes. Les échanges ont surtout porté sur la conduite des opérations, des recommandations et des perspectives dans le cadre du renforcement pour que nos forces puissent travailler ensemble davantage, apporter la sécurité, la stabilité le long de nos frontières au profit de nos populations », a ajouté le chef d’état-major des armées du Mali. Le général de Brigade, chef d’état-major du Burkina Faso, Moïse Miningou, lui, a avancé que pour une meilleure conduite des opérations, il faut savoir marquer un arrêt pour faire le bilan en vue de voir ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été. « Et dans nos conclusions, nous avons vu que si nous n’avons pas fait ces opérations, il fallait le faire. Juste pour vous dire que cela va continuer », a-t-il rassuré. Selon lui, les populations méritent de vaquer à leurs occupations économiques dans un environnement paisible et sécurisé, notamment au niveau des frontières de ces trois pays. Il a tenu à relever que la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement le fait des armées, mais de l’affaire de tout le monde. « Il n’est pas écrit sur le front d’un terroriste qu’il est terroriste. Un terroriste quand il n’a pas d’arme, c’est un civil. Comment faire la différence si nous n’avons pas la collaboration de la population ? Ce que je peux dire, c’est demander à la population de coopérer avec les forces de défense et de sécurité, sinon nous n’allons pas arriver à bout », a-t-il exhorté. Avant de préciser que les groupes terroristes veulent, par la menace, empêcher les forces vives de coopérer avec l’armée. Une situation que les populations, à l’en croire, doivent refuser en intensifiant leur coopération avec les forces de défense et de sécurité

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Source: Fraternité matin