Littérature : L’histoire des orphelinats de Bingerville et Grand-Bassam retracée par un officier supérieur de la gendarmerie

Aka jean mari- Afriquematin.net

 

En plus de l’histoire de La Maison des Métis et des orphelinats de Bingerville et de Grand-Bassam, l’œuvre du Général Assamoua Konan Edouard plonge le lecteur dans l’histoire de la Côte d’Ivoire en partant de la colonisation aux aires des indépendances. Lui-même ancien pensionnaire de cette institution, l’auteur après de minutieuses investigations met à nu un pan de l’histoire de ce pays qui rime avec celui desdits établissements pré-cités.

En effet créé en 1910 à Alhobey (vrai nom de Bingerville) sous le gouverneur Angoulvant, la Maison des Métis servait de lieu d’accueil, d’hébergement et d’éducation pour les enfants métis abandonnés par leurs parents. Le 18 novembre 1930 cette maison va fermer ses portes, avant de les ouvrir à nouveau en 1939 sous l’appellation ‘’Foyer des métis’’.

Autrefois localisée au groupe scolaire central (actuel lycée des garçons), l’institution fut délocalisée au palais du gouverneur devenu libre suite à la délocalisation de la capitale à Abidjan, depuis 1934.  Le foyer des métis a continué à jouer son rôle régalien jusqu’à 1953 où il va accueillir de nouveaux pensionnaires, à savoir les orphelins. Ainsi, de foyer des métis, l’institution devient la même année l’Orphelinat nationale de Bingerville. Une institution mixte qui a accueilli des nombreux enfants venus de toutes les contrées du pays.

En 1972 vu le nombre pléthorique de sollicitations, son directeur général d’alors, Drucy Gilbert un homme qui ne tarit pas d’éloges scinda l’institution en deux. Ainsi naquit l’orphelinat des filles de Grand-Bassam pendant que celui de Bingerville devient l’orphelinat des garçons.

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‘’De la maison des métis aux orphelinats de Bingerville et de Grand-Bassam de 1903à 2018’’ relate également la venue des colons sur les côtes ivoiriennes, donne les raisons pour lesquelles c’est la ville d’Abidjan qui a été choisie comme capitale de ce pays.

L’œuvre donne également les circonstances dans lesquelles ont été construites le palais du gouverneur de Bingerville et ne manque pas de relever le nom de certains colons qui ont marqué l’histoire de la Côte d’Ivoire.

Cet ouvrage est également une série de témoignages empreintes d’émotions d’anciens pensionnaires de cette institution ayant en commun les mêmes vertus à savoir l’entente, la solidarité, l’union, l’amour, des valeurs qui leur ont été enseignées pour la plupart par leur ‘’père’’ Drucy Gilbert.