Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net
Les responsables sont de plus en plus contestés, les hiérarchies, de plus en plus récusées, c’est le syndrome du FPI, pour nommer les crises de pouvoir et d’autorité qui minent les partis politiques en Côte d’Ivoire depuis l’avènement du RDR. Ce virus sorti tout droit des laboratoires français a entièrement décapité l’opposition ivoirienne avec à sa tête le FPI.
Le phénomène consiste à fomenter des crises internes au sein des partis politiques, à apporter un soutien à la dissidence ou au clan favorable au régime au pouvoir en mettant à sa disposition les instruments administratifs, judiciaires et financiers pour neutraliser le clan adverse. Cette science politique est traduite par l’expression « DIVISER POUR MIEUX RÉGNER ».
Si ce virus a eu raison de l’ancien parti au pouvoir, du PIT, du MFA, de l’UPCI, il est entrain de tendre ses tentacules progressivement vers le PDCI. Même s’il est encore stationnaire, les effets du virus sont devenus perceptibles depuis la crise portant sur le parti unifié et les effets d’achat de conscience de responsables de premier plan du plus vieux parti ivoirien sont vibrants.
On constate aisément que trois clans sont progressivement entrain de prendre forme: le clan fidèle à Bédié, le clan favorable à Ouattara et le clan pas du tout favorable aux deux. De toutes les façons, il s’agit de deux formes idéologiques en présence en proie à une guerre silencieuse et stratégique pour le contrôle du parti sexagénaire. 2020 s’annonçant décisif, il parait important, dans la stratégie du régime en place, de s’entourer ou du moins de détourner le plus de cadres représentatifs et crédibles auprès des populations afin d’être certain de prendre le dessus lors du congrès devant permettre de désigner le futur candidat du parti.
Pour la simple raison que le parti au pouvoir sait que le PDCI aura son candidat à la présidentielle prochaine. Dans ce cas, ce candidat se devra d’être un allié. Kablan Duncan, Ahoussou Kouadio Jeannot, Kobenan kouassi Adjoumani, Patrick Achi, Fofana Siandou, Ahoua N’Doli Théophile, Amédé Kouakou, Anoble Miezan Félix, Goudou koffi Raymonde … sans compter avec des Directeurs Généraux qui ont silencieusement fait allégeance au parti au pouvoir, sont des figures emblématiques capables de réussir le pari.
