Filière café-cacao/L’Anaproci prépare les producteurs à l’inter-profession
Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Après la suspension de sa grève illimitée, les membres de l’association nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire(Anaproci)avec à leur tête le président sont en tournée en zones de production en vue de préparer les membres à l’inter-profession.
Le président national de l’Anaproci Kanga Koffi et ses collaborateurs sont en tournée d’information et d’explication après la grève suspendue le 21 janvier 2021 dans le pays profond depuis quelques jours pour expliquer aux adhérents la suspension provisoirement de l’acte qu’ils ont déclenché le lundi 18 janvier dernier. « Nous parcourrons les régions productrices de cacao pour expliquer à nos membres l’assurance donnée par le ministre de l’Agriculture concernant les dossiers des producteurs dont il en a connaissance. Ces documents sont entre les mains du chef de l’Etat qui ne tardera pas à prendre des mesures idoines à notre faveur. Toutefois nous leur demandons de rester vigilants même si le ministre Adjoumani Kouassi que nous remercions au passage, nous a montré sa bonne foi et sa disponibilité », nous confiait un producteur de la région du Worodougou.
Le président de l’Anaproci s’est toutefois réjoui de la construction d’un grand entrepôt d’une capacité de 1400 tonnes par les paysans du département de Méagui sur fonds propres, en vue de pouvoir conserver durablement les fèves de cacao. C’est pourquoi il lâchera, « si chacun pouvait construire un entrepôt de cette capacité, c’est les chocolatiers qui viendraient vers nous pour négocier. Car on pourrait stocker au moins 100.000 tonnes. Je salue le travail abattu par ces producteurs qui ont compris que leur avenir dépend d’eux-mêmes ».
Mais regrette-t-il du fait que les paysans en difficulté, bradent les fèves de cacao sans que les autorités compétentes de la filière au mépris des contrôleurs du conseil du café et du cacao qui ne lèvent « le petit doigt ». Le président Kanga Koffi a le sentiment qu’un mépris, voire un délaissement se dégage au niveau de ces autorités à l’endroit des producteurs de café et cacao de Côte d’Ivoire, pour qui les producteurs ne devraient se tourner que vers gouvernement.
Soutenant que la pandémie du Covid 19 n’a pas contraint le voisin producteur ghanéen à vendre le kilogramme de sa production au prix conventionnel fixé par son gouvernement. Mais peut-on s’interroger sur le décaissement de la somme de 250 milliards annoncés qui devraient permettre aux producteurs de bénéficier de l’achat des produits lors du confinement de la Covid-19. En tout cas lé grogne est toujours d’actualité.