En visite à Gbéléban, Amoa Urbain aux majestés Chef et Iman: « Je suis venu rechercher la paix profonde à partir de la terre de la mère du président Ouattara »

La délégation du professeur Amoa Urbain a, le mercredi 03 avril 2019, été conduite, par l’ACILAD (associations les citoyens du livre et des arts du Denguélé), sur le Mont Denguélé (une grosse pierre soutenue par une plus petite), symbole d’unité et de solidarité. Après s’est recueilli sur ce site touristique, le cap a mis sur la localité de Gbéléban à 70km d’Odiénné. C’est à 19h33mn que la délégation du professeur Amoa Urbain est arrivée sur la terre des parents maternels du président de la République Alassane Ouattara. Le professeur-candidat à la présidentielle 2020 a déclaré à Traoré Youssoufou, chef de village de Gbéléban que sa visite s’inscrivait dans la recherche de la paix et de la réconciliation pour la Côte d’Ivoire.
« Nous sommes venus comme un pèlerinage, un retour aux sources à la recherche de la paix. Aujourd’hui, je suis à Gbéléban qui est pour nous un symbole. Je suis venu modestement dire à Sa majesté que je suis à la recherche de la paix. Le président Alassane Ouattara a son sang qui vient d’ici. Nous observons là-bas à Abidjan, beaucoup de jeunes l’entourent, beaucoup de personnes ne l’ont pas connu mais en profitent. Là où le pays va, s’il ne revient pas à la source auprès de vous, pour que dans la case, on puisse aller vers l’apaisement, on a tous peur que ce qui arrive devant soit plus grave que ce qu’on a vécu. Je prie de demander au président Ouattara de venir pour un ressourcement dans la case.
On court vers vous, majesté, si les chefs traditionnels ne rentrent pas dans la case, ce qui arrive-là n’est pas bon! », a interpellé Amoa Urbain. Et il s’est empressé de clarifier: « Personne ne m’a envoyé. Mais, la Côte d’Ivoire m’envoie. Je suis venu rechercher la paix profonde à partir de la terre de la mère du président Ouattara. Je suis un simple voyageur à la recherche de la paix, la réconciliation comme un médiateur privé ». C’est pour de cette mission de médiateur qui a valu à cet Officier des arts et des lettres d’être sollicité à l’international notamment dans la résolution du conflit en Centrafrique.
Fort de cette compétence en prévention et résolution des conflits, l’universitaire-chercheur, dont l’essentiel des travaux a abouti à la mise en place de la Chambre des rois et chefs traditionnels a supplié les majestés Chef du village et les Imams de Gbéléban: « Je vous demande d’envoyer un signal fort à votre fils, le président Alassane Ouattara. Je vous demande de lui dire la seule parole pour qu’il transcende tout, que même si des gens ont tiré sur lui, qu’il pardonne pour qu’on aille vers la paix: 2020 n’est pas loin.
On parle aujourd’hui des personnalités comme Jésus et Mahommet qui, à un moment donné, ils se sont retiré de la scène. Rien n’est plus beau que quand tu n’es plus là et que les gens continuent de te célébrer ». Le candidat Amoa Urbain a par ailleurs introduit à son éminence, Sa majesté, chef de village, un plaidoyer comprenant son appel à l’adhésion des fils, des filles et cadres du nord à épouser le mouvement de « Come back te the native village. Ce mouvement, dira-t-il, pourra permettre un développement efficient et équilibré de la zone septentrionale de la Côte d’Ivoire. « Moi, j’ai mal quand je viens au nord. Pourquoi nous devons courir tous pour aller vers le sud? Si au départ, on est tous allé vers le sud, aujourd’hui, il faut un mouvement de « Come back to the native village ».
Il faut que le président Ouattara dise à ses frères qui autour de lui et qui prennent de l’argent du pays de venir investir au nord pour que la Côte d’Ivoire soit une et équilibrée », a plaidé Amoa Urbain dont la carrière d’enseignant a pris son envol à Odiénné dans les années 80. Sa majesté, Traoré Youssoufou, chef de village de Gbéléban s’est réjoui de cette initiative du professeur Amoa Urbain.
« Je suis vraiment comblé. Je remercie le professeur et l’encourage dans sa mission. La chefferie traditionnelle, sans distinction ethnique, est à pied-œuvre pour ramener la paix et la réconciliation. Laissons les divisions. La plupart des pays ont un passé. Il faut laisser le passé pour faire face à l’avenir », a souhaité Sa majesté Traoré Youssoufou. Avant que la délégation conduite par le professeur Amoa Urbain ne quitte Gbéléban, les saintes bénédictions ont été faites par l’Imam principal, Cissé Mori. La délégation a quitté la localité de Gbéléban à 20h48mn.
Hamed Diarra depuis Gbéléban
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