Daloa: Beugré Doni François, directeur régional parle de l’impact du festival « Vacances Culture » sur la jeunesse
Interview réalisée par Hermann Adepo.
‘’Vacances culture’’ est une activité nationale initiée par le ministère de la culture. Cette année et ce, du 03 au 08 septembre 2019, la région du haut-Sassandra accueillera plus de 600 festivaliers venus de toutes les contrées de la Côte d’Ivoire pour s’affronter autour des règles prescrites par le festival. Le thème retenu cette année, « le pagne tissé de la tradition à la modernité », permettra de déceler des talents au sein de la jeunesse. Pour en savoir plus sur cette édition, nous avons tendu notre micro à Beugré Doni François, directeur régional en charge de ce ministère dans le Haut Sassandra et sa collaboratrice, Guéi Rosine. Entretien.
Bonjour monsieur le directeur, comment se présente les préparatifs de vacance culture
Les préparatifs se présentent plutôt bien je dirais. Il ya la commission d’organisation locale qui a été mise sur pied et ils font parfaitement le travail qui leur incombe.
Est-ce qu’on peut savoir les membres qui composent le comité d’organisation ?
Effectivement c’est un comité composé de plusieurs membres vu qu’il y a beaucoup de choses qui sont faites en centrale. Nous avons donc sollicité l’aide de certaines personnes comme la directrice régionale de la communication et celle du tourisme.
Quelles sont les tâches qui leurs sont attribuées ?
Comme je viens de le signifier un peu plus haut, ce sont des commissions qui ont en charge plusieurs responsabilités. La directrice régionale du tourisme pour tout qui est logements et logistiques et toutes les compétences qui sont du ressort de son ministère et la directrice régionale de la communication pour la communication et tout ce qui est de son domaine
Et qu’en est-il des responsables des autres services ministériels ? Ne peuvent-ils pas apporter leur concours ?
Nous nous préparons de ce pas à aller rencontrer le président de la conférence des directeurs et chefs de services du haut-Sassandra, Kouadio Gérôme, pour voir comment booster les choses dans ce sens.
Quels sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées ?
Vous savez, vacances culture c’est plus de 600 festivaliers qu’il faut loger et sécuriser. Il va nous falloir donc avoir de grands moyens logistiques et sécuritaires. Du coup, il faut déjà même que tout cela soit disponible. Nous avons donc pensé à les loger dans les centres tels que le CAFOP, les internats, les séminaires et autres, et quelques fois cela engendre des difficultés.
Selon vous comment est perçu l’événement par les élus et chefs locaux de Daloa ?
Pour l’instant, tout se déroule bien. Les autorités locales et autres responsables font mains et pieds pour la réussite de l’événement qui est d’une aide assez capitale. Je pourrais citer entre autres le CAFOP. Lorsque nous les avons sollicités pour obtenir des salles, ils étaient hésitant parce que la période coïncide avec l’arrivés de nombreux stagiaires, mais vu que vacance culture est une activité nationale, ils ont consentis à nos besoins sous l’accord bien sûr de leurs ministère de tutelle.
Quel impact sur la jeunesse ?
Il faut dire que vacances culture permet de déceler des talents, c’est aussi une compétition culturelle entre jeunes dont l’âge n’excède pas 35 ans. Sélectionné d’abord en région, en central et par vacance culture elle-même. Il est bon de dire que vacance culture est une porte ouverte au professionnalisme culturel, et croyez-moi, nous pouvons à cet effet citer plusieurs cas d’artistes qui ont émergés à travers vacance culture comme Titis Koné, plusieurs fois lauréat d’œuvres littéraires. C’est donc le moment et le lieu d’indiquer que l’un des objectifs de vacance culture est de permettre d’aider l’artiste à pouvoir vivre de son art. L’impact que cela aura sur la jeunesse peut être à court ou à long terme. Je pourrais prendre en exemple le cas de Gbi de fer artiste comédien ivoirien qui, aujourd’hui, vit de son art. Et pour aller plus loin, je dirais que cela peut même avoir une influence positive sur les simples participants et spectateurs.
Selon vous, Mme Guéi Rosine, Les parents perçoivent-ils bien la portée de l’art ?
Difficile est de reconnaître que les parents perçoivent mal la portée positive de l’art et de l’impact positif que cela pourrais avoir sur leurs enfants. Pour eux c’est juste des festivités qui permettront à leurs enfants de s’évader un temps soit peut. Alors que ce n’est pas comme cela qu’il faut voir les choses. L’art nourrit correctement et convenablement son homme seulement quand on met du sérieux et de l’amour dans ce qu’on fait. Ainsi donc pour y parvenir, il faut beaucoup de temps d’entrainement et surtout le soutien des parents. Mes collègues viennent de prendre plusieurs exemples pour montrer jusqu’où peut nous mener l’art. C’est dans ce sens que je profite pour lancer un appel aux parents qui n’ont pas encore compris ou hésitent toujours à laisser faire leurs enfants et à les soutenir car on ne cessera jamais de le dire, le métier nourrit son homme. L’école certes est essentielle mais l’art aussi peut contribuer à la réussite des jeunes.