Culture-Mode/Des spécialistes expliquent l’importance des cheveux naturels
Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net
La beauté au naturel se conjugue avec porter ses cheveux noirs sans produits chimiques. C’est ce que prônent de plus en plus certaines femmes en mettant en valeur leur identité africaine. Dans cette perspective, des spécialistes se sont réunis le samedi 07 mai dernier à la salle des fêtes St Dominique de la Paroisse St Jean de Cocody pour mener une réflexion sur le thème : « De l’importance de garder des cheveux naturels ».
Selon Marie-Josée Hudson Fenouil, biologiste, spécialiste de l’étude du cheveu au microscope, les cheveux doivent être entretenus tous les jours comme la peau. « L’entretien des cheveux doit se faire une fois par semaine, en faisant un traitement, sinon les cheveux vont se casser sur toute la longueur », a rappelé la spécialiste. Et d’ajouter, « Dieu nous a créés avec de beaux cheveux, mais si tu traumatises ton cuir chevelu, tu peux devenir chauve à vie » avertit-elle.
Pour le Pasteur Stéphane Séry, l’être humain ne peut pas être l’image de Dieu et ôter cette portion qu’il lui a donnée, c’est-à-dire les cheveux. « Dans 1 Corinthien 11, il est écrit que la femme doit porter un voile-pour couvrir ses cheveux, à cause des Anges. Mais bien avant cela, la hiérarchie traduit que l’importance des cheveux chez la femme est définie, car la femme est la gloire de l’homme, et l’homme, la gloire de dieu. Donc ce qui est la gloire de la femme vis-à-vis de l’homme ce sont ses cheveux », fait-il savoir. Et de souligner que « les cheveux sont un signe de longévité, de l’honneur, de la justice, de gloire. …Le cheveu est un élément qui permet à Dieu, non seulement de nous distinguer, mais c’est un signal, un indice de protection pour la vie ».
Montrant l’universalité de la force que dieu a mis dans les cheveux, l’architecte-Chercheur Léobard Djossê Houénou dira pour sa part, qu’il n’y a aucune personne qui peut naître sans la femme. Le rôle de la femme, « c’est la vie ou la mort, si la femme est connectée à Dieu, elle peut faire toute sorte de miracle. Mais si elle coupe son réseau de connexion, elle ne recevra plus les émissions de celui qui nous a créés. Si la femme est perdue, le monde est perdu et si la femme est guérie, le monde est guéri », a-t-il expliqué. Poursuivant, il observe qu’en Afrique, les femmes dépensent beaucoup d’énergie, beaucoup d’argent, beaucoup de temps pour les cheveux, parce qu’elles pensent que ce que Dieu leur a donné est insuffisant.
Ouvrant la lucarne sur le mouvement rasta, Léobard Djossê Houénou précise que tous les sacrificateurs sont consacrés à Dieu, donc, laissent pousser leur cheveu, « c’est la base du mouvement des rastas, parce que le mouvement rasta s’est levé dans un endroit où la misère, la souffrance humaine a été totale, au nom de Dieu ».
Toujours, selon lui, les êtres vivent dans un monde où les critères de beauté sont – établis par l’occident « ce n’est pas normal, chaque peuple a ses critères, c’est à nous les noirs de défendre ce qui est bon. », a-t-il dénoncé. Et de renchérir, « les cheveux, c’est fondamental, parce que c’est l’antenne par laquelle le créateur de toute chose nous parle. Nous avons des richesses que nous devons mettre en valeur».
Intervenant sur l’utilisation excessive des produits chimiques sur les cheveux, Angèle Ayou Bodou avise que cela « peut endommager le cuir chevelu et même avoir des effets nocifs sur la santé ». Ayant fait les frais de cette mauvaise expérience, la coiffeuse professionnelle propose donc à la femme « de cultiver sa chevelure à travers des soins nourrissants et hydratants, mais surtout de rester naturelles » .
Concluant, la présidente de l’Association, Gisèle- Ruth Victoire Gnépo Kriwélé a prodigué de sages conseils aux femmes et aux hommes afin de garder et d’entretenir leurs cheveux aussi naturellement que possible.« Les cheveux naturels c’est le fondement de la sagesse de la femme en particulier, parce qu’elle est désignée comme aide de l’homme dans tous les sens, car la femme peut être séduisante, belle avec ses propres cheveux », a-t-elle soutenu.