Côte d’Ivoire/« Diaspo pour la réconciliation pour la paix en Afrique », une nouvelle initiative pour l’union des ivoiriens.

Par Brou François/afriquematin.net, collaboration Heidmond Konan

Porté sur les fonts baptismaux au mois de février 2018 au terme  du constat  de l’échec de la réconciliation  en Côte d’Ivoire, « Diaspo pour la réconciliation pour la paix en Afrique » est une plate-forme qui se veut vecteur de rapprochement et de sensibilisation. « C’est à l’initiative d’un groupe d’amis résidents en France qui, malgré leur divergence d’opinions,  ont accepté de se mettre ensemble pour porter un message de paix à la cote d’ivoire », fait savoir Franck  Lutté, premier responsable de cette plateforme. 

Cet ambassadeur de paix estime que les Ivoiriens, dans leur ensemble, ont souffert des différentes  crises qui se sont succédées. J’aspirais depuis longtemps  mettre sur pied une telle association dans le but de  mettre fin aux comportements  et agissements et surtout aux  regards qui poussent à la haine », souligne-t-il

Franck Lutté qui,  dit s’être  mis à dos le pouvoir en place aux heures chaudes de la lutte libératrice, s’est résolu à dresser un bilan de celle-ci car adepte de la politique de Laurent Gbagbo. « Je me suis opposé à la gouvernance du régime en place de 2011 à 2015  suite au coup de force qui a été perpétré  engendrant beaucoup de dégâts, tant matériels qu’humains. Ensuite, je me suis ravisé  qu’une élection a été organisée en 2015, sanctionnée par l’élection d’un président, en la personne de Monsieur Alassane Ouattara. Il fallait donc  que je m’aligne sur cette décision. Et c’est ce que j’ai fait », reconnait-il.

L’objectif premier de « Diaspo pour la réconciliation pour la paix en Afrique » est de porter le message de pardon, d’apaisement des cœurs. « Il faut que nous puissions avoir un message d’apaisement dans les tensions. Nous sommes tous victimes et coupables ». A cet effet,  il enjoint les leaders politiques ivoiriens à se mettre ensemble et se conformer à une seule réalité qui est la paix. « C’est dans cette dynamique que nous avons signé un contrat social avec le GP-Paix, qui est un groupement de plus d’une douzaine de partis politiques qui prônent la paix, il faut que le peuple ivoirien s’approprie le pardon et la réconciliation » a-t-il souhaité.

Dans sa démarche, sont inscrits plusieurs volets d’actions. Ce sont  entre autres, la spiritualité, l’éducation,  la politique et la culture « nous comptons organiser la journée nationale du pardon, caractérisée par trois grandes vertus qui sont l’Amour, l’humilité et la tolérance, pour qu’à la veille de cette grande cérémonie, les guides religieux apportent leur contribution de par leur prière, leur prêche pour le pardon. Nous avons proposé aussi, par le canal du ministère de la  cohésion sociale, la charte du pardon qui doit être inscrite dans les manuels scolaires, particulièrement  le volet éducation civique et morale,  afin de l’enseigner au cycle  primaire. Il y a également le volet politique, la « flamme du pardon », que nous allons déjà allumée à Paris avec toutes les composantes de la vie politique ivoirienne ».

Pour le volet culturel «  les glorieuses ivoires » sont inscrites. « C’est, un hymne au pardon  qui sera  enregistré avec les artistes africains qui sont passés par la Côte d’Ivoire  et dont le succès a été connu à partir de ce pays. Cette cérémonie aura lieu à Bouaké et à Abidjan sous le parrainage du chef de l’état et son épouse ».

Pour rendre visibles et attractives ces actions, les organisateurs sollicitent une approche des autorités ivoiriennes au plus haut niveau   afin  de matérialiser ce message pour la réconciliation et la paix. «  Que ce projet de diaspo soit soutenu par qui de droit et qu’il se réalise pour mon pays », souligne-t-il.

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 A cet effet, lance-t-il un appel au chef de l’Etat ivoirien, aux leaders politiques de prendre en compte leurs doléances  car « s’il n’y a pas de Côte d’ivoire, il n’y aura pas de président et donc la priorité pour tous devrait être la réconciliation. Se pardonner,  c’est plafonner ses ambitions au faîte d’une Côte d’Ivoire réconciliée », conclue Franck Lutté.