Côte d’Ivoire/ dérives artistiques: pourquoi le Burida doit sanctionner Debordo Leekunfa.
Par Léon SAKI – Afrique Matin.net
Les jeunes artistes ivoiriens, particulièrement ceux du Coupé-décalé, quand ils ont des problèmes entre eux préfèrent les exposer sur la place publique notamment les réseaux sociaux dans des vidéos très osées pour la plus part dépassant les limites de l’étique. Et le fait le plus évocateur mais regrettable est sans nul doute la dernière vidéo réalisée par Debordo Leekunfa. Dans cette publication, le jeune artiste use de propos extrêmement graves, obscènes et dévergondés à l’égard de la femme en général en croyant vouloir blesser son confrère Serge Beynaud, et ce à quelques 03 jours de la célébration de la femme (Fête des mères).
Inutile de rappeler toutes les insanités impudiques et immodeste adressées à l’épouse et à la génitrice de l’un des plus talentueux artistes ivoiriens. Cela relève d’un autre âge. Il est vrai que les conflits entre artistes musiciens ne datent pas de maintenant cependant le tournant négocié par la jeunesse musicale actuelle est très inquiétante. C’est pourquoi, afin de les édifier, donnons-nous la peine de jeter un regard rétrospectif sur la nature conflictuelle des rapports qui existaient entre artistes.
Dans les années 70, il eut un clash entre Amédée Pierre considéré comme le pionnier de la musique ivoirienne moderne et Ernesto Djédjé qui fut son guitariste. Le premier cité n’avait vraiment pas digérer le départ du second et la manière dont il est parti de son orchestre IVOIRO STAR pour SAN-PEDRO ORCHESTRA. Mais le conflit issu de ce clash s’est manifesté par le talent. Amédée Pierre dans une de ses chansons s’est présenté comme celui qui a appris Ernesto Djédjé à chanter et à devenir artiste. En retour, le Gnoatré National a réagi dans ADJISSE pour dire que le talent ne s’apprend pas mais il est inné, parce qu’il provient toujours d’une lignée. Pour celui qui sera le propulseur de la musique ivoirienne à l’international avec la création du Ziglibhity, la plante aquatique ne deviendra jamais caïman. Le combat musical qui s’est engagé entre les deux artistes a tourné à l’avantage d’Ernesto Djédjé qui est devenu l’artiste le plus populaire et le plus adulé de sa génération.
Désormais seul maître sur le terrain, le Gnoatré National observe avec beaucoup d’inquiétude l’arrivée, en 1979 de Bailly Spinto. Ce dernier réussit à lui voler la vedette et devenir la coqueluche de la musique ivoirienne. A la mort d’Ernesto Djédjé en 1983, le Rossignol sortit un morceau pour saluer le talent de celui qui fut durant 04 années son « rival ». C’est alors que s’annonça sur la scène une autre rivalité, celle qui opposa Bailly Spinto à François Lougah. Il eut des « duels » organisés par la direction de la RTI permettant aux deux artistes de faire montre de leur talent sur scène. Toutefois aucun langage déplacé portant atteinte à l’intégrité morale et physique des protagonistes n’a émaillé les discours.
Nous avons assisté par la suite aux accrocs entre Reine Pélagie et Aïcha Koné, Reine Pélagie et Antoinette Konan, Almighty et Stezo, Luckson Padeau et Gnaoré Jimmy sans toutefois être témoin d’une quelconque engueulade grotesque comme les héritiers de Douk Saga nous le font subir atrocement. Le cas de Debordo Leekunfa est alarmant. Ce garçon dont le talent est reconnu de tous ne cesse de ternir l’image du Coupé-Décalé à travers ses sorties tumultueuses, profitant des réseaux sociaux pour mettre à nu sa décadence morale et génétique en se permettant de porter atteinte à l’honorabilité des femmes. Il en a l’habitude me le rappelle-t-on, à côté.
De par son attitude dévergondée et infiniment dépravé et irresponsable il a fini par convaincre l’opinion qu’il ne vaut pas la peine et ne mérite pas d’être classé au nombre des artistes musiciens de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, nous invitons solennellement le Burida à se donner une toute autre mission, celle de veiller à l’étique et la déontologie en procédant à l’annulation des droits d’auteur de cette personne par le retrait systématique de sa carte du Burida. Ce génétiquement laid et bavard a besoin d’être, un temps soit peu, ramené à l’ordre comme ce sera le cas pour bien d’autres à l’avenir.