Burkina/La France de Macron est-elle réellement indésirable au pays des hommes intègres?
Au sortir d’un Conseil des ministres franco-allemand tenu hier dimanche à l’Elysée, Emmanuel Macron a été interrogé sur la situation au Burkina Faso, où la présence du contingent français est contestée par les autorités.
Le président français Emmanuel Macron a dit dimanche attendre « des clarifications » de la part du Burkina Faso sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises stationnées dans le pays dans un délai d’un mois.
Lors d’une conférence de presse, le président français a évoqué « une grande confusion » dans les informations qui ont circulé depuis samedi à Ouagadougou, Emmanuel Macron a expliqué vouloir attendre que le président de transition Ibrahim Traoré « puisse s’exprimer. Je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence », et vouloir attendre des clarifications de la part du président de la transition, Ibrahim Traoré.
Ces informations et ces incertitudes s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays depuis plusieurs mois et alors que Moscou tente d’avancer ses pions, notamment via les mercenaires de la société Wagner, dans ce pays fragilisé par les attaques jihadistes.
Le vendredi dernier, plusieurs manifestations ont eu lieu dans les rues de la capitale à Ouagadougou pour exiger le retrait de la France de ce pays du Sahel, région recouvrant plusieurs pays où Paris a engagé depuis près d’une décennie une vaste politique de lutte contre la propagation des groupes terroristes, mais qui est sur le reculoir, et qui a notamment déjà dû quitter le Mali voisin à la demande des autorités – qui ont aussi décidé de recourir aux services de Wagner.
Emmanuel Macron a insisté sur le besoin de se méfier de la « manipulation » de l’information, « une spécialité de certains dans la région qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec (…) nos amis russes », a-t-il indiqué sur le Birkina Faso.
Les autorités françaises accusent régulièrement la Russie ou ses services d’essayer de manipuler les opinions publiques sur le continent et d’attiser un sentiment anti-français.
Source : bfmtv.com avec Afp