Administrations fiscales de la Cédéao et de l’Uémoa/Comment trouver des mécanismes pour la mobilisation des recettes
Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net
Les administrations fiscales des pays couverts par l’Afritac ont mis en œuvre depuis plusieurs années des plans de réformes qui ont connu des résultats mitigés, du fait qu’ils n’ont pas donné les résultats escomptés. Et pour trouver des mécanismes en vue d’apporter la plus-value attendue en terme de performance, de mobilisation des recettes fiscales, une dizaine de directeurs généraux et représentants des administrations fiscales se retrouvent depuis ce lundi dans les locaux d’un établissement hôtelier sis au Plateau pour réfléchir sur les solutions possibles afin de faire avancer les administrations en les rendant plus performantes et être à la hauteur des défis majeurs qui les attendent, c’est-à-dire la mobilisation des recettes.
Les réformes engagées par ces pays membres de la Cédéao et de l’Uémoa n’ont pas apporté le gain attendu en terme de performance, de mobilisation des recettes fiscales. Le diagnostic fait apparaître des dysfonctionnements causés par des facteurs exogènes et endogènes, qu’il conviendrait de résorber.
« Politique de Management et performance des administrations fiscales, des pays membres de la Cédéao et de l’Uémoa », tel est le thème inscrit à l’ordre du jour. Pour le directeur général des Impôts de Côte d’Ivoire, Ouattara Sié Abou, ce séminaire de quatre jours vise à mutualiser les expériences en matière de management de l’administration fiscale. « Nous allons parler de digitalisation, des risques institutionnels qui découlent de nos différentes administrations », a-t-il fait savoir. Toujours, selon lui, ces échanges seront l’occasion d’évoquer la question du civisme fiscal dans les états-qui constitue un des maillons faibles des administrations dans la mesure où les populations ne sont pas suffisamment instruites de la question fiscale qui représente une problématique.
« C’est un échange d’expériences, de pratiques surtout sur nos difficultés, sur les solutions possibles pour faire avancer nos administrations- en les rendant plus performantes afin d’être à la hauteur des défis majeurs qui nous attendent, c’est-à-dire la mobilisation des recettes », a indiqué le directeur général des Impôts de Côte d’Ivoire.
L’Economiste principal, Division administration des recettes au FMI, Anthony Ramarozatovo, a, pour sa part souligné que l’organisation de cet atelier vise particulièrement à réfléchir comment améliorer le management et la bonne gouvernance des administrations fiscales. « C’est également l’occasion de se retrouver et de discuter de la stratégie à adopter pour atteindre nos objectifs », a-t-il poursuivi.
Ajoutant que l’expérience a montré que malgré toutes les reformes, qui ont été initiées au niveau technique, par les pays membres de l’Afritac-ouest et en particulier ceux de l’Uémoa peinent à atteindre leurs objectifs de convergence en matière de mobilisation de recettes qui est de 20% du Pib. Pour lui plusieurs défis techniques les attendent, « notamment en matière de gouvernance et de leadership des administrations fiscales. C’est pour cela que for de la présence de huit directeurs généraux et représentants des administrations fiscales on va aborder cette question de leadership, de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il évoqué.
Au terme des allocutions, le directeur de cabinet du ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Adama Sall a ouvert les travaux au nom du ministre Moussa Sanogo.
Faut-il également signifier que l’organisation ces quatre (4) jours de rencontre et d’échanges sont à mettre à l’actif du Département des Finances publiques du Fmi, et l’Afritac de l’Ouest, en collaboration avec les services de l’Uémoa et de la Cédeao.