Bouaké/ »Gbêkê Reggae Festival » fait « trembler » les mélomanes

Par Justin Kassy/afriquematin.net

Du 15 au 17 juillet 2021 dernier, la capitale de la Région du « Gbêkê », Bouaké, a vibré au rythme, au son et aux couleurs du reggae : jaune-vert-orange. Cette belle messe – a eu pour cadre l’ex-place de la paix. 

Initié par les Rastas, pratiquants de cette musique, l’organisation de ce festival visent à promouvoir la cohésion sociale, le vivre ensemble, par ricochet et en toile de fond, la réconciliation, vocable on ne peut plus d’actualité en Côte d’Ivoire de nos jours.

« African Soul Jah…
..Amy Bamba...

Ainsi, ces moult rencontres ont accouché du festival de leur musique et la ville de Bouaké, capitale des événements culturels, vient d’accueillir la première édition, ouverte par son Commissaire général, Abou Sanogo, en présence de plusieurs leaders de la Communauté Rasta de Côte d’Ivoire, ainsi que de nombreux mécènes, artistes-chanteurs et amateurs du reggae, comblant un vide laissé par le Carnaval.

...et autres Massa Falasha ont égayé les mélomanes reggae de la ville de Bouaké,...

 Pour Abou Sanogo, « nous voulons amener les populations d’ici et d’ailleurs à voir Bouaké autrement, et non comme un « no man’s land », mais surtout comme une ville fréquentable, à l’image des autres villes du pays. Elle regorge   des potentialités qui sont à découvrir. Et si la culture peut permettre de rehausser son image, nous pensons être partants, parce que, l’un de nos objectifs, c’est de vendre et de faire la promotion de cette ville à travers cette musique reggae qui n’agresse pas les oreilles, mais qui conscientise et sensibilise ».

L’autre temps fort de cette rencontre a été la conférence de presse prononcée par l’artiste Nephtali. Développant   le thème « cohésion sociale, la réconciliation nationale », l’artiste a appelé chacun à s’élever au-dessus « des lourdeurs politiciennes pour une vie meilleurs ».

Pendant donc trois jours d’affilée, les festivaliers ont écouté et dansé au son de la musique reggae d’Hamed Farras, d’Amy Bamba (ex-choriste d’Alpha Blondy), de Massa Falasha, de Black Mojah, d’African Soul Jah, de De L’art, d’Ousbilaye, de Malaiky, de Jeriko, de Mirak, d’Ambassador, ces artistes qui ont tenu en haleine le public présent.

LIRE AUSSI :   Cinéma/Malgré son âge avancée Dona Beïja continue de tourner

 Il faut dire que ce festival faisait depuis des années, l’objet de plusieurs réunions du collectif des Rastas, dont l’un des initiateurs n’est que Massa Falasha, le fils de feu Mamadou Doumbia.