Tchad/La junte nomme un premier ministre civil

Albert Pahimi Padacké vient d’être désigné Premier ministre, ce lundi 26 avril. Il avait déjà été chef du gouvernement du défunt président Déby de 2016 à 2018 et était candidat à la dernière élection présidentielle. Il donne ici les raisons qui ont milité en sa faveur et à accepter de sa nomination.  

 Pourquoi avez-vous accepté de devenir Premier ministre ?

Je l’ai accepté parce que la situation de notre pays exige que tous les Tchadiens se mettent au-dessus de toutes les considérations, pour regarder les défis communs, à savoir, la paix, la stabilité. La situation du Tchad, à la date d’aujourd’hui, se pose en termes d’union sacrée des enfants du pays, afin de sauver notre nation en péril.

Mais vous savez que le régime militaire de transition est très controversé dans votre pays ?

La controverse fait partie des choses. Mais ce qui n’est pas discuté, c’est l’intérêt majeur de notre peuple, son unité, la stabilité et la paix. Vous savez très bien que le Tchad est aujourd’hui un parechoc de lutte contre le terrorisme. Non pas seulement dans l’intérêt du peuple tchadien, mais dans l’intérêt du continent africain. Si cette digue venait à lâcher, vous savez très bien ce que cela représenterait pour le Tchad, son peuple et pour l’Afrique en général.

Donc vous estimez que la situation est exceptionnelle?

Voilà. C’est une situation exceptionnelle qui ne permet pas qu’il y ait des calculs politiciens.

Vous avez réfléchi et vous avez accepté cette nomination !

J’ai réfléchi… J’ai regardé les enjeux qui sont ceux de notre pays, aujourd’hui. Et je me suis dit qu’il y a des moments, dans la vie, où il faut accepter de relever les défis pour l’intérêt de son peuple.

LIRE AUSSI :   Le maire d'Agboville veut un budget d'un milliard pour sa commune

Que vous répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes la caution civile d’un régime militaire ?

Je préfère être la caution civile de la paix et de la stabilité de notre pays. Il ne faut pas voir les questions en termes segmentaires civils/militaires. La situation qui est la nôtre, aujourd’hui, n’appelle pas ce genre de divisions militaires/civils. Je parle d’union sacrée des enfants du Tchad pour sauver la République et la Nation.

Source: rfi.fr