Autonomisation des femmes en Côte d’Ivoire/Un pas de géant a été franchi

 Par Yacouba Sylla* (Orokhia bah)

Dès son accession au pouvoir le président de la république a affiché une nette volonté politique pour l’avènement d’une autonomisation des femmes par des mesures concrètes de développement, par un investissement direct dans le capital humain pour sortir les femmes de la pauvreté.

La question de l’égalité et du genre était au centre des débats au gouvernement et à l’assemblée nationale ou celle-ci a adopté des lois pour corriger les inégalités et l’injustice que les femmes subissent.

En témoigne la loi sur le mariage ou l’homme et la femme sont désormais désignés tous les deux comme étant chefs de famille.

De 1964 à nos jours le chemin vers le progrès et l’autonomisation de la femme n’a pas été la traversée d’un fleuve tranquille, eu égard le modèle social ivoirien comme certains pays voisins, étant profondément patriarcal et construit sur l’hégémonie de la phallocratie.

Cependant des efforts considérables ont été déployés pour sensibiliser afin de changer les comportements dégradants et humiliants à l’égard des femmes et leurs droits ; très souvent, cela étant dû aux pesanteurs socio- culturelles.

Pour réussir ce pari de l’autonomisation des femmes, qui mieux qu’une femme pour comprendre et plaider au travers d’un fonds auprès de son époux président, dénommé Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) initié par la première dame Dominique Ouattara. Ce fonds a permis de sortir une pléthore de femmes de la précarité à la dignité assortie des conditionnalités d’accès souple et un taux de recouvrement de 98% déclarait le président de la république en visite d’état dans la Marahoué.

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Le pourcentage de femmes analphabètes en terre ivoirienne étant de 56, 1% selon M. Coulibaly Ghislain sociologue expert en genre et la faiblesse des dispositions systématiques des capacités en matière d’autonomisation durable ; le FAFCI et plusieurs autres projets de gestion et d’autonomisation mis en place depuis 2001 ont considérablement influencé positivement la condition des femmes et celles en situation de vulnérabilité.

Outre les recommandations des objectifs de développement durable (ODD) spécifiquement l’ODD5 qui recommande l’autonomisation des femmes et des dispositions de la constitution de Novembre 2016 (art 10) voici quelques projets déterminant la volonté politique afin de parvenir à une véritable autonomisation inclusive et sans discrimination : Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire, Fonds National Femmes et développement, Fonds Autonomisation Des Femmes Et Dividendes Démographique Au Sahel (Swedd), Programme National d’Investissement Agricole (Pnia) Projet Paia-Ia (Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’indénié djuablin), le projet d’appui à la relance des filières agricoles de CI (C2D-PARFACI), le Projet 2 Piabelier (Projet de pôle agro industriel dans la région du Bélier) et le Fonds Pour La Promotion Des Pme Et De L’entreprenariat Féminin (Fonds Baci).

Sans oublier, le rôle du compendium de compétences féminines ou plus de 15000 femmes sont inscrites à ce jour selon une étude du sociologue Coulibaly Ghislain.

Autant de raisons qui nous poussent à dire qu’un pas de géant a été fait pour l’autonomisation des femmes quand bien même il reste beaucoup à faire.

Il faut rappeler que cette autonomisation passe aussi par l’éducation et l’école pour tous.

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Notons que le FAFCI a mis à la disposition des femmes plus de 20 milliards de nos francs de 2011 à 2020.

Éduquer une femme c’est éduquer l’humanité !

*Écrivain, président ONG Lisaf (Lire et savoir au tunnel de la fraternité)

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